Boston, 16 décembre 1773, fait pas vraiment chaud vu que le réchauffement climatique n’a pas encore atteint les côtes du Massachusetts. Bravant le froid et les gabelous, quelques dizaines de d’jeunes du coin s’introduisent subrepticement à bord d’un navire chargé de thé que la Couronne britannique a l’intention de revendre aux colons après avoir prélevé dessus une bonne grosse taxe des familles. Déguisés en indiens à plumes - on n’est jamais trop prudents - les courageux garçons qui se sont autoproclamés « Fils de la Liberté », balancent allègrement les précieux ballots à la mer en poussant des cris de peaux-rouges. L’épisode restera dans l’histoire sous le nom de Boston tea party. Ce ne fut pas du vandalisme façon black block, mais une protestation contre une nouvelle taxe que les Anglais entendaient imposer aux bonnes gens du coin sans leur avoir au préalable donner le droit d’élire des députés pour les représenter au Parlement de Londres.
L’épisode est généralement considéré comme l’un des points de départ de la Révolution américaine qui conduira les 13 Colonies à l’indépendance à l’issue de la guerre du même nom. L’histoire serait hors-sujet si elle ne permettait pas à « Restons Correct ! » d’illustrer ce principe essentiel de la Démocratie Libérale qui veut qu’il n’y ait pas de taxes ou d’impôts légitimes qui n’aient été préalablement acceptés par les contribuables via leurs représentants. Son origine remonte probablement à la magna carta que le roi Jean sans Terre fut contraint d’octroyer en 1215 à ses vassaux et qui est à l’origine des Chambres des Communes et des Lords, c'est-à-dire à celle de la démocratie représentative et pluraliste qui a fini par s’imposer en Occident comme le pire des systèmes politique à l’exception de tous les autres…
C’est en vertu de ce principe qu’il faut « donner » le droit de vote aux étrangers résidants en France et pas seulement aux municipales mais aussi aux cantonales, aux régionales et aux législatives, car ces doctes assemblées on en commun de disposer du pouvoir de taxer, directement ou indirectement tout ce qui bouge économiquement encore dans notre cher et vieux pays. C’est un fait bien établi que si on vit en France et quelle que soit sa nationalité, il est impossible d’échapper à la taxe carbone quand on fait le plein de sa bagnole ou de ne pas acquitter la TVA sur sa (vraie) galette-saucisse. Que l’argent des impôts n’ait pas d’odeur au nez du fisc ne signifie pas que l’Etat ou les collectivités territoriales puissent le prélever à la barbe de contribuables qui n’ont pas eu la possibilité de participer au choix des élus qui en fixent le montant et les modalités de perception.
D’accord pour le droit de vote des étrangers mais avec un « s » à votes…