Selon l'enquête annuelle réalisée par la Canadian Booksellers Association, qui a permis de prendre la température globale du marché, une grande majorité des répondants estime que « les ventes se sont quelque peu améliorées », d'octobre à décembre 2009 en regard de la même période sur l'année 2008. Une augmentation de 2 à 5 % estime-t-on.
Il faut plutôt comprendre que les personnes qui se rendent en librairie viennent avant tout pour le service qu'ils « ont appris à connaître et attendent des indépendants, des gens qui connaissent les livres et peuvent les aider à trouver ou avoir en stock des livres qu'ils cherchent, que ce soient des livres régionaux ou des grosses ventes », estime-t-elle.
Clairement, les ventes de livres numériques ne semblent pas pour le moment avoir ni d'impact ni incarner des éléments significatifs pour le marché des libraires indépendants, de l'avis des libraires interrogés.
On notera tout de même une certaine appréhension à l'égard des réductions importantes opérées par les vendeurs en ligne, qui depuis plusieurs années représentent des défis difficiles à relever. Quand un Amazon prend de plus en plus de place sur le marché et qu'un Indigo lutte pour ne pas se faire distancer, tout cela se répercute forcément sur les ventes. Une inquiétude que beaucoup partagent, et même en dehors du territoire canadien.
Enfin, on notera le soutien que la librairie McNally Robinson a pu recevoir après l'annonce de sa banqueroute. La famille McNally a en effet reçu de nombreuses marques d'encouragement de la part des éditeurs et libraires du pays, autant que de clients fidèles.