L'audition de Rumiana Jeleva, membre du PPE, a été particulièrement agitée avec des accusations de certains parlementaires sur un conflit d'intérêt possible dans le chef de la Commissaire désignée bulgare. Elle aurait ainsi, selon certains parlementaires, fourni de faux renseignements dans sa déclaration d'intérêts financiers. La Commissaire désignée a balayé ces accusations, mais les parlementaires, sourcilleux de leur prérogative, ne semblent pas avoir été convaincus.
Audition: Compte-rendu officiel - Compte rendu Euractiv.
Le PPE a déjà annoncé des mesures de rétorsion. Si les parlementaires de l'opposition cherche à éliminer une des leurs, ils sont bien décidés à leur rendre la pareille quitte à donner crédit à des accusations apparemment assez peu étayées. En effet, le PPE compte attaquer le Commissaire désigné slovaque (Maroš Šefčovič) sur ses prétendues déclarations anti-roms en janvier 2005 lors d'une conférence organisée par la Commission. Or, il apparaitrait que ces déclarations ne sont reprises que dans un seul document, à l'origine contestée (voir l'article d'Euractiv, précité).
Bref, petits jeux politiques entre meilleurs ennemis... Mais quid de l'intérêt de l'Union?
Rappelons que le Parlement n'a pas la possibilité de révoquer un seul commissaire, il peut uniquement approuver, ou pas, l'ensemble de la Commission. Toutefois, en pratique, par certaines pressions politiques, il peut bien entendu pousser un Commissaire désigné vers la sortie, afin précisément d'éviter un vote de rejet. Le précédent de Rocco Buttiglione est là pour nous le rappeler.