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S'entraîner sur tapis de course

Publié le 14 janvier 2010 par Carmel

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Nom de code : DKN 980.
123 kg tout en puissance. 22 km/h de vitesse de pointe. 12% d’inclinaison automatique  maximale. Des amortisseurs pour une absorption optimale des ondes de chocs. Un moteur électrique de 4 chevaux.

Non. DKN 980 n’est pas la voiturette électrique de numéro 9 dans « Le prisonnier ». Encore moins celle que Mel conduit pour faire ses courses à Auchan. DKN 980 c’est le nom de mon tapis de course. Un accessoire fidèle parmi les fidèles. Celui qui me suit, enfin façon de parler vu son poids, depuis presque 3 ans.

Et 3 plans d’entraînement sur marathon. Pourquoi un tapis de course me direz-vous ? Bonne question, vous répondrai-je.

La 1ère raison est pratique. Pas facile avec 1 femme italienne et possessive, désolé pour le pléonasme. 3 nains. Une vie professionnelle un peu chargée. D’aller faire du sport avec ses congénères dans un temple de la forme plus communément désigné par l’expression « salle de fitness ». En plus, dans un temple de la forme, pas moyen de monopoliser le tapis volant pendant 1 heure ou 1 heure 30…

La 2nde raison est encore pratique : il pleut souvent à Bordeaux, et fractionner sous la pluie très peu pour moi.

La 3ème raison est toujours pratique : je ne vais pas vous la chanter à la Jacques Brel mais, Bordeaux-centre, c’est le plat pays. Difficile de trouver des côtes pour développer mon endurante musculature. Alors que là, une simple pression sur un bouton et hop ! vous êtes sur les pentes de l’Alpe d’Huez.

La 4ème et dernière raison est finalement elle-aussi pratique : mon tapis est mon coach. Quand il me dit de courir à 16 km/h, je cours à 16 km/h. Sans broncher. Autrement je tombe. Et çà doit faire mal de tomber d’un tapis de course….

Même les moins vifs d’entre vous l’auront compris, un tapis de course c’est pratique.
Bon faut pas faire que çà quand même, faut continuer à courir avec des amis. Courir en ville pour slalomer entre les déjections canines. Respirer la bonne odeur des gaz d’échappement et de la civilisation.

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Plus précisément le tapis ne doit rester qu’un complément afin de rester habitué aux conditions naturelles de course : le vent, les modifications (même légères) de dénivelé de la chaussée, les chocs sur macadam, les variations de vitesse… oui, l’absence de variation de vitesse, c’est difficile à maîtriser au début sur tapis de course. Si vous réglez la vitesse sur 14 km/h pendant 20 minutes, vous courrez à 14 km/h pendant 20 minutes.
Quoi ? J’ai dit une bêtise ? Çà vous fait rire ? Vous allez comprendre de suite… en extérieur, si vous courez pendant 20 minutes avec un objectif de 14 km/h, vous allez courir tantôt à 13 km/h, tantôt à 14,5 km/h, tantôt à 13,8 etc. alors que sur tapis, 14 km/h c’est 14 km/h et rien d’autre. Remarquez c’est aussi plus simple, c’est un paramètre de moins à gérer, il a son importance en course ou en sortie d’entraînement. De même, sur tapis, vous êtes toujours en ligne droite, vous ne perdez pas de temps dans les virages. Ni à devoir subir les assauts du vent.

Une autre particularité de l’entraînement sur tapis est de courir « enfermé » et en statique, dans une pièce.


Point positif : faire le hamster forge le mental. Y’a rien de plus bête que de courir sur tapis et j’en parle en tant que spécialiste. Donc ça prépare à certains automatismes indispensables pour bien finir un marathon, éviter la gamberge…


Point négatif : même dans une pièce sans chauffage, la température monte très très vite. Vous courez donc toujours à une température ambiante minimale de 18 à 20° me souffle ma grenouille. En été, vous courez dans un sauna, même avec un ventilateur. Dans l’idéal il faut équiper la pièce d’une climatisation. Moi, je suis contre car c’est pas écolo… déjà avec toute l’électricité nucléaire que j’utilise pour faire tourner le tapis…

Concrètement, je monte sur le tapis pour les séances de fractionnés un peu dures du plan d’entraînement. Quand il faut enchaîner 8 ou 10 fois mille mètres à des vitesses proches de la VMA.
Ou alors pour les sorties longues et limiter ainsi les traumatismes (le tapis absorbe une partie des chocs).
Après une heure de course en pré-fatigue, en extérieur, j’enchaîne avec une grosse séance sur tapis avec des rythmes supérieurs ou égaux à l’allure marathon. Je trouve ça plus facile mentalement, un peu comme si je courais avec un(e) partenaire qui me donnerait le rythme.
Bref avec le tapis, je vais plus vite, plus fort que lorsque je m’entraîne tout seul autour d’une piste…

Etonnant non ?

Demain quelques conseils pour bien choisir votre tapis et quelques mots sur mon DKN 980.

Crédit photo : www.musculation.fr


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