Loin des cultes
qui nous réduisent en cendres
Des temples
où le ciel se force en vain une entrée,
Loin des puissances d’airin
que d’autres puissances culbutent,
Elisons encore la vie
Au sommet du jour blessé.
Plutôt le fruit hasardeux
Que la lettre de marbre,
Plutôt toujours chercher
Et ne jamais savoir:
Arc à travers buissons,
Aile à travers pièges,
Que la sinistre fresque
d’une vérité bouclée.
Le temps fond comme cire,
Et les verrous ne cèdent
qu’au coeur naviguant.
(Pierrette Micheloud)