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L'Aporie de l'orgueil

Publié le 13 janvier 2010 par Tudry

L'orgueil surplombe le vide, le couronne et m'y pousse.

Isolement, prétention... et pourtant, rien, que le vide mauvais.

Les loisirs comme néant générateur de tueurs en série, les loisirs comme néant négatif générateur d'un ennui pire que la mort, qui est la mort « en vie ».

Ce que je fais est mal, ce que je ne fais pas est plus mal encore.

Je est un vide, c'est cela, un vide qui réagit, résonne aux impacts et impulsions de l'extérieur. Il n'y a que très très peu d'actions authentiques dans nos vies, très peu d'oeuvres mais bel et bien des réactions, presque chimiques, aux stimulis externes.

L'eso-anthropos sommeille. Non, il dort même d'une profond sommeil, ou d'un frileux engourdissement. Oui, nos âmes, même lorsque nous croyons faire de la psychologie, sont tournées vers l'extérieur. Même ce domaine « pensé » que nous prenons pour notre intériorité n'est qu'un pâle reflet du monde extérieur. Tout le reste sonne le creux.

« C'est pire que la tombe

ça ronge la beauté du monde,

ça dévore l'instant en une seconde. »

Lonsai Maïkov

Lire, comme écrire est un acte solitaire, non pas tant solitaire, en fait, qu'un acte « de solitude ». D'une solitude vers une autre solitude. Recevoir ou donner, combler le vide de la distance, combler le vide, tout simplement ! Mais dans ce vide vous appelez Dieu ou le diable... ou pire encore : rien.

Et alors, c'est vraiment, ce qu'il y a de pire car ce rien n'est rien d'autre que vous-mêmes ou, à tout le moins, que votre reflet dans l'autre.

L'Etre n'aide en rien, ce n'est encore qu'un apparat de la pensée trop humaine, et trop humain c'est ne l'être pas assez...


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