Un exemple, malheureusement certainement parmi tant d’autres, dans le mélange des genres entre l’idéal républicain laïque et la réalité de la gestion quotidienne d’une entité publique politiquement gérée par la Parti Socialiste qui voit ses actes quotidiens aller à l’encontre des convictions politiques affichées.
En effet, comme tous les Conseil Généraux, celui du Gard possède la compétence en matière sociale et organise à ce titre dans le cadre de la PMS (Prévention Médicaux Sociale) la formation des futures assistantes maternelles chargées d’accueillir les futurs têtes blondes des parents n’ayant pas de place en crèche ou d'horaires compatibles.
Pour ce faire, le Conseil Général du Gard accueille ces futurs professionnels de l’enfance dans les locaux de la maison diocésaine de Nîmes, lieu de culte occupé par des ecclésiastiques, aux salles louées et ornées d’objets religieux en tous genres, à l'accoustique de papier à cigarette qui permet pendant les formations de participer aux prières quotidiennes, et au confort plus que spartiate dénué par exemple de chauffage suffisant pour permettre de suivre 8 heures de formation journalière sans quitter ses habits d’extérieur, mais que pourtant le locataire rémunère comme il se doit pour accueillir ses formations régulières d’une quinzaine de personnes.
Que la maison diocésaine de Nîmes veuille rentabiliser ses lieux de prière, c’est son problème et son droit, mais qu’une entité publique comme le Conseil Général du Gard n’ai même pas conscience du mélange des genres qu’un tel choix engendre dans un tel lieu pour accueillir des professionnels de l’enfance m’exaspère, surtout quand on voit la considération portée à ces derniers qui sont infantilisées par le personnel formateur et que l'on fait tout pour décourager en les parquant dans des locaux indignes et en les menaçant d'annulation de formation en cas de retard aux sessions journalières s'ils dépassent l'horaire de quelques secondes.
Ce choix résulte vraiment d’une schizophrénie malsaine qui m’apparaît véritablement scandaleuse et qui met d'une part à mal l’idéal laïque républicain censé protéger la sphère publique de toute les croyances religieuses privées et d'autre part va à l'encontre des besoins de garde énormes en matière de petite enfance.
Il se trouve en outre qu’en ces lieux, certaines mères la pudeur de l’ordre ecclésiastique autochtone font régner les principes religieux même dans les lieux où la jouissance a pourtant été transféré par contrat de location, au point de proférer des insultes envers les personnels formés qui n’auraient pas, selon leurs critères, des tenues compatibles avec les règles morales qui règnent en ces lieux, un comble !
Alors je veux bien que le Président du Conseil Général, s’il a nécessairement la responsabilité morale de l’entité, ne soit pas responsable en pratique de choix néfastes de ses services au regard des convictions politiques de la majorité départementale, je veux bien aussi que le Conseil Général du Gard ait des difficultés pour trouver des lieux de rassemblement au point de devoir s’adresser aux locaux disponibles dont dispose l’Eglise Catholique sur Nîmes, mais s’il prends connaissance de cette information, que je promet de lui faire parvenir, alors les électeurs de gauche pourront en tirer les conclusions qu’ils jugeront utiles sur les différences constatées entre les discours et les actes.