Magazine Environnement
Par Alexa Tymocko
Le Premier ministre du Canada Stephen Harper met un frein aux projets de recherches sur les changements climatiques.
La Premier ministre canadien refuse de renouveler le financement de la recherche sur les changements climatiques. Cette décision entraînera l’exode d’un nombre important de chercheurs et de spécialistes canadiens vers d’autres pays.
La position du premier ministre conservateur est claire.Son refus de renouveler le budget de la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère (FCSCA) reflète parfaitement son opposition idéologique aux changements climatiques. La FCSCA est le principal organisme de financement de la recherche universitaire dans ce secteur.
Pour David McGuinty, porte-parole libéral responsable de l’environnement et de l’énergie,« cette perte de financement veut dire que des équipes de renommée mondiale de recherche sur le climat vont être démantelées, tout cela parce que les conservateurs s’opposent aux avancées de la science sur les changements climatiques ».
La FCSCA a été fondée en 2000 et a bénéficiée d’un investissement de 60 millions de dollars du gouvernement libéral de Jean Chrétien. Elle a reçu en tout 110 millions des gouvernements libéraux de Chrétien et Martin. Pourquoi alors réduire à rien du tout ce financement essentiel pour la survie des recherches menées pour l’avenir de notre planète? Tout comme pour la diminution des fonds alloués aux arts et la récente prorogation du gouvernement, Harper réitère son indifférence et son détachement de la voix du peuple. Il semble incapable d’expliquer clairement ses choix et son attitude. Peut-être oublie-t-il que son gouvernement est minoritaire?
Pour l’instant, la Fondation fait l’objet d’un « examen stratégique », tout comme d’autres programmes gouvernementaux. Cette évaluation sert à déterminer si les sommes versées donnent les résultats attendus et si elles sont bien gérées. De leur côté, les chercheurs estiment que le gouvernement prend trop de temps à se décider et que cela affecte les équipes de recherche déjà existantes. Ottawa insiste sur le fait qu’il ni n’y a pas d’urgence.
Comment les canadiens peuvent-ils avoir confiance en un gouvernement aussi insouciant des besoins criants en recherche sur le changement climatique? Son négationnisme freine un des secteurs de recherche les plus importants au pays. Il risque gros et il s’en fou. Pendant que Harper continue de s’enfoncer la tête dans le sable, notre image auprès de la communauté internationale ne cesse de se détériorer. Combien de catastrophes naturelles telles que le tremblement de terre de Port-au-Prince faudra-t-il attendre avant que notre gouvernement réagisse pour vrai?