Ce matin, ma copine Alice vient papoter au café. J'aime bien Alice, elle est… enfin c'est Alice, vibrillonante. On se raconte nos vies respectives de presque trentenaire, genre grosse pagaille à tous les niveaux. Puis elle me glisse qu'elle ne sait pas si elle a envie, un jour, de devenir sage. Sa théorie est que les boudhistes, pour atteindre l'éveil suprême, renoncent finalement à vibrer dans l'affect. Intéréssant. L'affect peut-il se satisfaire de vivre, en quelque sorte, à moindre coût ? La sérénité appelle le calme mais a t-on envie d'être calme en permanence ?
Moi par exemple, je me suis réveillée d'humeur caliméro, puis je suis arrivée au café en Casimir, pour me transformer en milieu de journée en Hulk et finir en Belle au bois dormant… Et tout ça dans un équilibre absolu qui fait je suis moi, dans mon entier.
En fait je suis nombreuse ! Pas étonnant qu'on est du mal à me suivre…
Ave Krishna !