L’ultime Brahim d’Or récompense la fin de la prohibition. Al Capone aurait sans doute évité à notre vainqueur bien des tracas.
Une demi-pute, un ado, et un verre de trop. L’histoire aurait pu ressembler à tout ce qu’il y a de plus banal dans la vie d’un bahut. Un jeune à la dérive, mal dans sa peau, martyrisé par les grands, malmené par son papa. Il n’a pas beaucoup de succès avec les dames contrairement à son copain qui en plus fait des finales de Grand Chelem ou même gagne des masters. Mais Richard n’a jamais aimé le tennis ou plutot si, c’est même sa grande passion lui glisse papa une petite taloche sur la nuque en cadeau. « Tu va l’attraper ce service » hurlait gentiment Papa, au petit Richard pas si petit que ça pour un gosse de 4 ans surdoué.
Leconte et le Roi
Pour mériter son Brahim d’or, la passion ne suffit pas, il faut aussi la maturité. C’est elle qui permet à Richard d’entrer enfin en boîte de nuit et d’y fréquenter de jolies princesses loin d’être des salopes assoifées de notoriété éblouies par les paillettes. La maturité qui lui permet de ne pas se rendre compte quand sa princesse se fait une ligne, ou quand lui même les touches d’un revers ou d’une galoche bien placée. Une vodka et un jus de pomme plus tard, il oubliait qu’Henri Leconte avait quand même un palmarès.
Pendant ce temps-là, le nouveau Zidane se réjouit de son Brahim d’Argent il n’a même pas gagné la C1 ni la Coupe du monde, et Alain Bernard de son Brahim de bronze, il est quand même champion olympique.