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Them Crooked Vultures : Promenade en dirigeable pour des oiseaux du désert. Vers le nirvana ?...

Publié le 13 janvier 2010 par Marcelramirez
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La mode, on le sait, est aux chemises de bûcherons et aux super-groupes.
Ça tombe bien, revoilà l'hyperactif Josh Homme, une fois de plus, bien accompagné : l'ex-Nirvana et Foo Fighter Dave Grohl à la batterie, et l'ex-Led Zeppelin John Paul Jones à la Basse, excusez du peu...
Evidemment, le Buzz est énorme autour du bon Homme et de sa bande, réunis sous le nom Them Crooked Vultures, dont la formation était en gestation depuis belle lurette : en 2005, une interview de Grohl pour Mojo avait déjà embrasé la toile ; puis, l'été dernier, Brody Dalle (leader des Distillers, des Spinerette, et accessoirement Madame Homme) avait vendu la mèche, à la joie, entre autres, des aficionados des Queens Of The Stone Age, et des fans de gros son en général. Puis l’attente fut finement orchestrée, avec les morceaux de cet album éponyme, dévoilés un par un sur Youtube.
Mais attention, qu’on ne se méprenne pas : Les TCV ne sont pas simplement venus cachetonner en profitant d’un marketing rôdé, et alimenter la liste déjà longue des super-groupes-ratés ; non, ces trois-là ne servent qu’une cause, celle du Rock, et ils comptent bien la défendre à coups de riffs fédérateurs ("Nobody loves me and neither do I", "Scumbag Blues".), de chansons audacieuses et psychédéliques en diable ("Warsaw Or The First BreathYou Take After You Give Up", le grand morceau malade du disque), voire baroques ("Caligulove").



Le grand Homme est grandiose à la guitare et au chant, Grohl n’a rien perdu de sa maestria derrière les fûts, et Jones excelle toujours à la basse, et nous gratifie même de soli de clavier classieux (sur l’efficace "Mind Eraser, No Chaser", puis l’épique "Scumbag Blues"). Ces vautours envoient le bois (quoi de plus normal avec un bûcheron aux commandes ?!), mais osent aussi un bien nommé "Interludes with Ludes", étonnant et envoûtant, et semblant traversé de volutes de fumées opiacées.
Certains leur reprocheront un album aux influences à trop forte tendance Stoner Rock, des titres hautement Zeppelinesques ("Elephants" et "Reptiles"), et d’autres moins inspirés et ternes ("Gunman").
Mais qu’importe : dussent-ils croiser "the Devil at the end of the road" ("Dead End Friends"), Them Crooked Vultures incarnent comme peu d’autres aujourd’hui, le Rock, le vrai.
Marcel RAMIREZ ('N'Roll...)

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