Chaque année à la même époque, le débat sur l’organisation des matches pendant le pic de froid hivernal revient sur le devant de la scène avec son cortège d’annulation de matches. 2010 n’échappe pas à la règle ! Le match Le Mans – Bordeaux qui a été reporté d’hier à aujourd’hui, puis annulé ce matin témoigne de la piteuse gestion de la Fédération Française de Football.
L’exemple allemand
Nos cousins germaniques ont saisi la difficulté de jouer en plein hiver depuis bien longtemps. Certes, les conditions sont un peu plus clémentes de notre côté du Rhin, mais il n’empêche que chaque année la FFF se voit contrainte d’annuler et de reporter plus d’une dizaine de rencontres.
Les Allemands ont donc droit à une véritable trêve hivernale de plus d’un mois qui leur permet de se tenir à l’écart des risques, aussi bien pour les joueurs qui risquent de se blesser plus facilement sur un terrain gelé que pour les spectateurs, pour qui assister au match relève d’un challenge polaire.
Par ailleurs, le calendrier étant déjà l’imbroglio qu’on connaît, recaser des matches sans désavantager un des deux opposants est quasiment mission impossible. Pour limiter les annulations, certains proposent de jouer les matches dans l’après-midi plutôt que le soir, pour profiter des heures les moins fraiches de la journée. Pourquoi pas, mais quand la température est négative toute la journée ça ne change rien au final.
Finalement, les années passent et rien ne change chez nous. Entre les violences dans les stades, les errements de l’arbitrage et la gestion de crise (météo, grippe A, cas Raymond Domenech…) les évènements se succèdent et ne cessent de mettre à jour l’incompétence des instances du football français.