La confiance que nous n’avons cessé d’accorder à nos praticiens médicons, hum ! Praticiens médicaux, quel odieux lapsus, pardonnez-moi, cette confiance donc, fond peu à peu comme neige au soleil et pour cause, un amendement à la loi «Hôpitaux, santé, patients et territoires», votée en juillet 2009, a bien l’intention d’imposer aux chirurgiens dentistes de justifier leurs factures avec un descriptif précis des opérations réalisées et la provenance des prothèses utilisées.
Cet amendement très contesté de la part de nos praticiens et pour cause, vise à clarifier la situation entre le chirurgien dentiste et son patient quant à la provenance des couronnes, bridges et autres accessoires garantis « Fabrication Française » et qui n’ont de Français que le nom.
«C’est lamentable ! On va rompre la relation de confiance entre le praticien et le malade !» s’insurge le docteur Meyer Fitoussi, Trésorier Général de l’Association Dentaire Française (ADF).
« «C’est vrai et c’est inadmissible», tempête Pierre-Yves Besse, du syndicat des prothésistes UNPPD. Le laboratoire AM Céram, par exemple, situé en région parisienne, dément manger de ce pain-là : il annonce tout de go dans ses pubs que ses couronnes sont «fabriquées en France». En réalité, c’est un laboratoire marocain (le Centre Paris dentaire de Casablanca) qui les lui confectionne. » (http://www.capital.fr/enquetes/revelations/le-scandale-des-protheses-dentaires-464025?xtor=EPR-228) article Sandrine Trouvelot
C’est vrai que c’est lamentable, c’est même un scandale, on va enfin savoir pourquoi nombre de dentistes ont des trains de vie pharaoniques et pourquoi nombre de citoyens ne peuvent se faire soigner les dents, faute de moyens, c’est vrai, il faut choisir, soigner ou s’enrichir ?
Pour information, nombre de prothèses dentaires proviennent d’Asie, de Thaïlande, de Chine, du Vietnam, de Madagascar, de Turquie ou encore du Maroc, pour être plus précis.
Une couronne en sortie d’usine dans ces pays là, coûte près de 10 € et vous est facturée entre 370 et 1000 € selon les villes et les régions en France.
D’autre part, la sécu a malheureusement constaté que la pose d’une prothèse est dans 44,4% des cas mal ajustée, mal faite, et que le travail de dévitalisation est incomplet.
Nombres de dentistes travaillent encore avec des outils en acier et pas en titane pour exécuter un nettoyage en profondeur. Les conséquences : des infections bactériennes à répétition et c’est encore le patient qui trinque, puisqu’il paye systématiquement sa visite chez le mauvais praticien qui a mal fait son travail.
Aujourd’hui, même les spécialistes ne sont pas forcément bons, et on se demande à qui se fier ; nous sommes gouvernés par des incompétents, soignés par des branquignols qui ne souhaitent qu’une chose, s’enrichir coûte que coûte, et ne croyez pas que cette idée d’amendement de loi fasse plaisir aux dentistes, ils voient rouge et pestent vents et diables, au point qu’ils risquent de parvenir à ce que cet amendement ne soit jamais voté, ni appliqué.
La démocratie, c’est également permettre à chacun de bénéficier de l’information, mais lorsque le politique et le commerçant de santé imposent leur volonté à nos sénateurs, est-ce encore une démocratie ?
Et pourquoi cette information éclate-t-elle au grand jour ?
Croyez-vous seulement que cela soit pour le bien du patient et du citoyen ?
Point du tout, ce sont les mutuelles qui s’insurgent et qui en ont assez de payer des margoulins qui s’enrichissent sur leur dos et surtout sur celui des patients qui payent tout de même la plus grande partie de la note ;
«Cela fait des décennies que le petit monde de la fausse dent fait son beurre sur le dos des patients sans jamais être inquiété» s’insurge un mutualiste.
Quelques chiffres : Tous les ans, 6 millions de bridges et de couronnes en céramique sont vendus et posées en France, le montant s’approche des 6 milliards d’euros et pour les dentistes, ces opérations représentent deux tiers de leur chiffre d’affaires annuel. «Beaucoup de praticiens profitent de la liberté des honoraires de ces interventions pour compenser le faible tarif des autres soins, fixé, lui, par la Sécu», signale l’organisme de surveillance Santéclair.
Mais le problème est ailleurs, nos bons praticiens Français cherchent à faire du chiffre et ne se soucient pas toujours de la qualité des produits qu’ils installent en bouche :
- «La vérité, c’est que, au prix où elles sont vendues, les prothèses importées ne peuvent pas respecter les normes européennes» précise Alain Guillaume, «Technologie dentaire».
Ainsi, sortant de l’usine à 10 €, la prothèse est revendue au chirurgien dentiste entre 30 et 70 euros, le reste n’est que bénéfice, un bénéfice tellement énorme qu’à la fin de l’année, il est à la tête d’une petite fortune de 96 000 € de bénéfice ( + ou -) rien que pour les couronnes et les prothèses.
Pas étonnant qu’ils refusent de divulguer ces informations à leurs clients, j’imagine déjà la tête que vous faîtes en lisant cet article, les sacrifices auxquels vous avez dû consentir pour une ou plusieurs dents, alors que votre praticien, lui, se frotte les mains de la bonne affaire qu’il fait avec vous, ah, c'est sûr, vous êtes un bon client, nous sommes tous des bons clients.
Vous comprenez pourquoi il vous coutera moitié moins cher de vous refaire les dents en Hongrie et en Turquie, avec le même niveau de soin et que les dentistes Français pestent également contre ce tourisme médical qui voit diminuer leur mode de vie, enfin, au lieu d'avoir trois résidences secondaires, ils n'en n'auront qu'une, les pauvres.
Et pour el patient, quitte à se faire escroquer, pourquoi ne pas le faire à moitié prix ?
Par exemple, un implant dentaire coûte en France de 2000 et 3000 €, il vous en coutera à Budapest 500€ après avoir fait tous les réglages à Paris, cela donne à réfléchir…
Enfin, je me demande pourquoi on fait encore jurer le serment d’Hippocrate à ces praticiens de santé, ce métier n’est plus qu’un vil commerce s’intégrant dans un système économique puissant qui nous dépasse.
Nous vivons une époque formidable…
-Note :
Les principales informations et citations de cette note proviennent d'un article déposé sur le site de Capital : http://www.capital.fr/enquetes/revelations/le-scandale-des-protheses-dentaires-464025?xtor=EPR-228 article de Sandrine Trouvelot