L'ENS Lyon, de sa nouvelle appellation, va créer des postes permettant de croiser les disciplines - avec l'exemple typique de la paléontologie, précise l'AFP, alors que ce secteur était la propriété des scientifiques jusqu'à présent. Et au cours de la conférence de presse qui annonçait cette nouvelle, Olivier Faron, le directeur de l'ENS assure que l'on trouve déjà 20 % de boursiers, un « pourcentage stable ». C'est de bon goût, actuellement, de préciser cela.
En outre, « le concours, gratuit, est organisé avec l'ENS Paris avec une forte préoccupation d'égalité des chances : nous avons exclu les langues, car c'est un marqueur social, et sur six épreuves, quatre ont des programmes prédéfinis ». Notons également que les élèves sont rémunérés durant leur cursus, n'est-ce pas ?
En termes de chiffres, parce que cela fera plaisir aux scientifiques, l'ENS représente plus de 2000 étudiants avec 400 doctorants, 350 chercheurs et 270 enseignants chercheurs. Elle dispose de 110 millions € de budget et bénéficie de 1,2 million d'ouvrages dans la bibliothèque Denis Diderot. Cette fusion sera avant tout « une nouvelle façon de penser la recherche et l'enseignement », avec notamment « la possibilité pour les étudiants d'organiser un parcours personnalisé, de bénéficier d'un tutorat via une démarche pédagogique unique : former par la recherche pour la recherche ».
Nouvel arrivant, donc dans le monde des Écoles Normales Supérieures, mais une grande nouvelle qui permet de faire coexister et se rencontrer deux univers, des sciences et des lettres. Plus d'informations sur le site de l'ENS Lyon.