La route pour Épinal est correcte. À part la petite merde qui tombe du ciel et verglace mon pare-brise instantanément. Ce qui m'oblige à un petit arrêt en catastrophe. Je vais chez mes parents où doivent me rejoindre Karine et minus. Mon frère est déjà présent, lui. Tandis que nous mangeons, Karine et minus, le ventre déjà rempli de mc do, nous regardent. Puis nous filons en cortège de trois voitures à la patinoire. La route est un peu merdique, le parking carrément plus !!
Le tarif des places a été maintenu à 8€, nous prenons place derrière le plexiglas, mais les places sont chères !! On s'imagine le match reporté, pour diverses raisons. Ça fait du bien de se faire peur quand c'est sans raisons !!! Une nouvelle pub Magnum la Radio a été ajoutée, comme s'il n'y en avait déjà pas assez... Karine remarque la pauvreté de ce sponsor principal...
Une minute de silence est observée en souvenir de Philippe Séguin (ancien maire d'Épinal puis homme politique français) décédé deux jours auparavant. Et le match débute. Mal. Neuilly ouvre le bal tandis que les trois arbitres sifflent unanimement contre Épinal... qui, malgré tout, égalise. Puis reprend l'avantage ! Mais on a à peine le temps de s'en réjouir, d'autant plus que je n'ai même pas vu le but, encore choquée par une arrivée brutale de joueurs contre le plexiglas, que Neuilly égalise ! Ce premier tiers est bien mouvementé, outre l'arbitrage à sens unique, les esprits s'échauffent rapidement sur la glace, la tension est palpable, normal on va dire entre deux équipes de bas de tableau qui savent leur situation à risque, la tableau d'affichage rend l'âme l'espace de quelques minutes (coupure d'électricité apparemment) et les blessures s'accumulent. D'abord pour Épinal, avec une chute inquiétante de Chassard, qui ne se relève pas et se tord de douleur. L'avenir nous apprendra qu'il s'est finalement luxé l'épaule. Il est évacué illico presto. Ensuite pour Neuilly, le gardien ayant fait le grand écart sur le premier but spinalien...
La première pause est bienvenue, le premier tiers aura duré presque une heure... On va fumer dans la neige et le froid. À notre retour, il n'y a plus la moindre place derrière le plexiglas, nous décidons de grimper quelques étages. Vue du haut, la patinoire, c'est pas mal non plus. Sauf qu'il pleut !! La faute à la condensation... C'est assez désagréable pour tout dire. Et sur la glace ? Tandis que les supporters chantent par intermittence, Épinal marque un but. Un tout petit but et rien d'autre à se mettre sous la dent. Mon frère devient de plus en plus malade, et va se réchauffer les pieds dans la voiture. Je laisse Karine et minus au fumoir à ciel ouvert pour rallier les toilettes. Je croise un joueur de Neuilly et je suis bien tentée de rester dans les toilettes. C'est le seul endroit chauffé de la patinoire !!
Dernier tiers plus sympathique, Épinal marque deux buts, Neuilly en inscrit un troisième. 5-3 à la force des reins, malgré les pénalités incessantes pour Épinal Qui termine avec notamment un joueur pénalisé 5 minutes (hommage soit rendu à Flo...). Bref c'est dur, sans oublier un nouveau blessé pour Épinal : lors d'un changement de lignes, un joueur est mal tombé, direct sur les genoux, retour au banc à quatre pattes et « on appelle le médecin au banc d'Épinal »... A noter qu'on entend enfin ce qui se dit dans la sono, des enceintes ayant été tournées vers les gradins ! Des cadeaux sont remis à l'homme du match de chaque équipe et les spinaliens viennent longuement saluer leur public. Ça fait plaisir.
Sur le parking, c'est séance grattages pour tous. Les voitures sont couvertes d'un gel qui colle tout, Karine gratte même mes phares. Étrange mélodie que tous ces grattoirs qui frottent les vitres en rythme. Il faut quand même songer à partir. Les ronds-points sont de mauvais moments à passer, même en deuxième... et de la merde tombe du ciel, verglace le pare-brise et la route, déjà fort dégueulasse. Jamais été aussi prudente sur cette route que je connais comme ma poche.