« Les italiens chassent les immigrés » tels sont les titres que l’on peut voir en ce moment dans de nombreux journaux. Déjà en début décembre je vous annonçais les faits: « Noël blanc » en italie ou « Joyeuse rafle et bonne année »?. Plus d’un mois après les évènements ne se sont pas améliorés.
Cinq immigrés ont été volontairement renversés vendredi par des voitures conduites par des habitants italiens de Rosarno, en Calabre (sud),où, la nuit précédente, des émeutes avaient éclaté après l’agression d’ouvriers agricoles africains par une bande de jeunes Calabrais.
J’ai eu un temps d’hésitation avant d’écrire cet article car je ne souhaitais pas attiser les haines alors que l’on disait que le calme revenait en Calabre après un bilan de 67 blessés. Mais comment rester silencieux, comment ne pas dénoncer le racisme, la violence qui sévit en Italie, les propos qui font ressurgir des fantômes des ghetto de New York de 1960 ainsi de sombres souvenirs de l’histoire où des communautés servaient de bouc émissaires en temps de crise.
« Chasse aux immigrés » en italie
par Baptiste_L06
L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, a dénoncé le « racisme » des Italiens, lundi, peu après la chasse aux immigrés de Rosarno, en Calabre (sud de l’Italie). « Non seulement écœurants, les épisodes de racisme dont la presse se fait écho nous ramènent à la haine muette et sauvage envers une autre couleur de peau que nous croyions avoir dépassée », écrit le quotidien dans un article « Les Italiens et le racisme ».
« Pour une fois, la presse n’exagère pas : un voyage en train, une promenade au parc ou une partie de football ne laissent pas de doute. Nous n’avons jamais brillé par notre sens de l’ouverture, nous Italiens du nord au sud », ajoute le journal, dans un texte qui relate des épisodes de racisme au cours des siècles