Google est engagé, à l'heure actuelle, dans un bras de fer avec le régime chinois qui mérite le soutien de toute la communauté des internautes. Le régime chinois a tenté, via des attaques informatiques importantes sur les serveurs de Google, de récupérer les boites mail de militants des droits de l'homme en Chine.
La réaction ne s'est pas faite attendre : Google a immédiatement mis fin à toute forme de censure sur son moteur de recherche google.cn et envisage purement et simplement de se retirer du marché chinois.
Ce n'est pas si fréquent qu'une très grosse entreprise fasse passer la protection des libertés individuelles et des droits avant de très gros intérêts commerciaux (il faut songer à la taille du marché chinois !).
«Ces attaques et la surveillance qu'elles ont révélée - combinées avec les tentatives au cours de l'année écoulée de limiter la liberté de parole sur le web - nous ont conduits à la conclusion que nous devions réexaminer la possibilité de nos activités commerciales en Chine» déclarait tout récemment David Drumond, en charge du département juridique.
Il paraît que le moteur chinois Baidu a tiré profit de cette lutte puisque sa valeur flambe sur les marchés financiers tandis que Google amorçait une décrue.Mauvais calcul : on ne peut pas se fier à un moteur de recherche qui ne respecte pas certaines règles de confidentialité et qui fait disparaître une partie des contenus. Il est évident que cela ne peut qu'avoir de lourdes conséquences dans le domaine commercial. Or, un moteur peu fiable a tôt fait de lasser les utilisateurs. Je n'investirai pas un kopeck dans Baidu ni dans ses titres. Internet ne peut fonctionner à plein rendement sans libre circulation de l'information et des données : c'est sa principale valeur ajoutée !
Ce qu'il vient de se produire est très important, majeur pour le développement du net : Google doit bénéficier du soutien entier de tous ceux qui promeuvent un Internet sans frontières. Tiens, ça devrait intéresser Christophe, ça, en principe : si j'ai bon souvenir, il est le Président de l'association du même nom.
En tout cas, encore une fois, bravo, Google !