
Par où commencer ? "Roll up your sleeves" peut-être. Le morceau le plus proche de ce qui se fait en postpunk de nos jours. Adam Thompson y excelle en vocalises habités, rehaussées d’un bel accent écossais. Les guitares et autres rythmiques métronomiques font le reste. Sans synthé aucun, les voisins de Franz Ferdinand se contentent d’une urgence pop à la Wolf Parade, et la rendent accessible au commun des mortels. Plus loin, les arpèges de "This is my house, this is my home" ne sont qu’apparence avant l’explosion dantesque à 2’30". Tout comme "Conductor" d’ailleurs. Après ça n’arrête plus. "Quiet little voices" envoie le pâté, et devient un véritable hymne pop rock à 1’30" dans une implosion de vitalité mélodieuse. Pareil derrière avec "Mooving clocks run slow". Même répétitif et peu ambitieux, le morceaux entraîne et prend par la main de manière inévitable. Et puis encore une fois ça décolle et on ne l’arrête plus. On dirait la guitare de Nada Surf dans ses meilleurs moments passés.
Je vous en parlais, sur "Keeping Warm" les WWPJ prennent leur temps sur 8 minutes planantes et progressives qui annoncent "An almighty thud", pain de délicatesse et de beauté, on ne s’attendait pas à ça. Avec The Twilight Sad, Frightened Rabbit et maintenant We Were Promised Jetpacks, la pop ecossaise a un avenir tout tracé.
En bref : les WWPJ font en Ecosse ce que font les Harlem Shakes à Brooklyn, c’est-à-dire jouer de la guitare et chanter convaincus, sans jamais s’arrêter, sur des hymnes pop évidents et directs.

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Le Myspace
"Quiet little voices" et "Mooving clocks run slow" :