« Elle ne mérite pas que je pleure pour elle, ça non. Elle mérite mieux ; elle mérite que je me batte pour elle ! »
Jack, 15 ans, va passer son été à Redrock, un camp de redressement en Californie dirigé par le Dr Krampus. Il y rencontre d'autres garçons et fille de son âge, ayant chacun une « problématique » différente. Très vite, Jack s'aperçoit que les moniteurs ont un comportement étrange et que la méthode du Dr Krampus est plus que suspecte...
Encore un roman jeunesse s'étalant sur plusieurs tomes, quatre pour être précis. Voilà qui semble officiel ; les auteurs dits de jeunesse sont en guerre avec la forme géométrique la plus petite au monde, le point et en l'occurrence final. La pandémie des séries a-t-elle une justification ou représente-t-elle une mode ? Un manque d'inspiration ? Une peur de se renouveler ? Ou l'exploitation complète d'un bon filon ?
Il faut dire que plusieurs séries s'en sont sorties brillamment comme les sagas Harry Potter et Fascination. Le cas Jack Spark a d'ailleurs été comparé à plusieurs reprises à la première ce qui lui est malheureusement dommageable. D'abord parce qu'il est nécessaire d'être clair une fois pour toutes : RIEN n'est comparable à Harry Potter. Réunir un lectorat aussi hétérogène tel que la jeunesse, les adultes, et des non-lecteurs dans les deux camps est un phénomène rare voire unique. Même Tolkien n'y est pas arrivé à ce point.
Ensuite parce que Victor Dixen possède ce petit quelque chose d'unique, ce « morceau de sucre » rien qu'à lui qui résulte sur un premier roman fantastique excellent. Cet opus, « Eté mutant » se découpe en trois parties ; « larve, chrysalide, papillon » que l'on peut facilement associer à la métamorphose adolescente.
Dans la première partie, l'auteur écrit sur ce qu'il connait : l'insomnie Pour le lecteur, il est alors très intéressant de savoir que Victor Dixen souffre d'insomnie depuis l'enfance suite à un évènement traumatisant. Ne pas pouvoir dormir plus de quatre heures par nuit est un handicap dont il a su tirer la richesse puisque son premier roman est né durant les heures de sommeil d'alors innocents lecteurs.
L'écriture est simple, c'est un ado de quinze ans qui nous raconte son histoire, et efficace. Les pages se tournent facilement et sans que nous en apercevions, nous sommes pris au piège dans la toile d'une créature de la nuit. Il nous faut connaitre la fin, qu'importe de dormir quand on peut lire !
Une fois le livre refermé, une seule question : l'intrigue nous tiendra-t-elle en haleine sur quatre tomes ? Pour le savoir, il me faut lire la suite. Oui, la vie est souvent dure pour une LCA (lectrice compulsive anonyme).
Un extrait qui m'a fait rire...
« - Cet été, nous avons sélectionné une grande pièce du répertoire – tâchez d'en être dignes !
Miss Lucy marque une pause, comme pour s'assurer que ses paroles s'impriment bien dans nos esprits demeurés.
- Si je vous dis amour, reprend-elle en portant sa main à son cœur avec l'emphase d'une tragédienne. Si je vous dis amour fou, amour impossible, amour sacrifié, vous me répondez ?...
- Euh... Titanic ? (...)
- Mais non ! Si je vous dis rivalité ancestrale, familles ennemies, guerre fratricide ?
- Ah, ça c'est Le Parrain ! (...)
- Tragédie s'époumone-t-elle. Destinée ! Destinée fatale !
- Lady Diiiii ! couine une petite chose à lunette et jupe écossaise plissée. LaDy Diiii et Dodiiii ! »
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