Jean Claude Gaudin s'affirme comme le personnage clef des longues et difficiles réunions sur les investitures UMP. Une situation d'autant plus délicate que sa propre région compte de nombreux cas pénibles à l'exemple notamment de Nice et de Cannes où l'UMP vit des arbitrages mouvementés. Dans le paysage politique français des 25 dernières années, Jean-Claude GAUDIN occupe à droite une place qui n'a jamais cessé de grandir au fil du temps. D'abord par ses victoires sur des adversaires de grande dimension (Gaston DEFFERRE, Bernard TAPIE, Jean-Marie LE PEN), par son poste à la tête de la deuxième Ville de France, et aussi par une attitude qui lui a souvent permis de faire naître le consensus. Il faut attendre 1995 pour que Jean-Claude GAUDIN emporte enfin la Mairie de Marseille. Sa liste "Ambition Marseille" est élue dès le premier tour dans le 4ème secteur et remporte quatre autres secteurs sur les sept restants au second tour. Avec une majorité absolue de 55 Conseillers Municipaux sur 101, Jean-Claude GAUDIN est élu Maire de Marseille le 25 juin 1995. Le 7 novembre 1995, sur proposition du Premier ministre Alain JUPPE, le Président de la République Jacques CHIRAC nomme Jean-Claude GAUDIN, Ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ville et de l'Intégration. Son action ministérielle sera marquée par le Pacte de relance pour la ville, avec la définition des Zones Urbaines Sensibles et surtout la création de 44 Zones Franches Urbaines. Le 27 septembre 1998 il retrouve la Haute Assemblée; sa liste obtient 3 sièges. La Droite n'avait jamais eu trois Sénateurs dans les Bouches-du-Rhône.
Le 6 octobre 1998, il devient Vice-Président du Sénat. Il incarne désormais la sagesse et la stabilité. Il est l'orateur le plus applaudi par les militants UMP qui voient en lui non pas un orateur mais un conteur sachant jouer de l'accent à merveille. Actuellement, il a bien besoin de mobiliser toutes ses rondeurs pour rendre des arbitrages difficiles. Dans sa propre Région, il a dû ménager les susceptibilités pour ouvrir la Mairie de Nice à Christian Estrosi alors même que le mandat muncipal de Jacques Peyrat est d'une remarquable qualité et que cette personnalité méritait indiscutablement une situation considérablement plus douce, plus compréhensive et plus diplomatique.
Sur Cannes, les déchirures au sein de l'UMP sont toujours terribles tant les législatives demeurent présentes dans les esprits par une lutte sans merci entre le Député Maire Bernard Brochand et un challenger Maire de Mandelieu disposant de l'appui du "clan Tabarot" récemment présenté en tant que tel dans un supplément régional de l'Express. Philippe Tabarot, Conseiller Général UMP, sollicite l'investiture UMP contre Bernard Brochand et lance dans la bataille tout le poids de sa soeur, Secrétaire Nationale UMP. Des municipales que Jean Claude Gaudin aborde avec sérénité sur Marseille, seule très grande ville de France que la droite est assurée de conserver dans son giron après les pertes de Paris et de Lyon où les chances de reconquêtes par la droite semblent très éloignées lors de l'échéance de mars 2008.