Magazine Journal intime
L'aventure américaine est déjà finie.
A l'heure où j'écris ces lignes, je suis dans mon appartement à Paris, avec du boulot qui commence déjà à s'empiler. Le chauffage est à fond, je n'ai toujours pas reçu ma valise, tout va bien.
J'ai pris deux semaines et demi, après la fin de mon stage au Washington Times, mi-décembre, pour traverser les Etats-Unis d'est en ouest et aller voir comment ça se passait en Californie.
Je ne me suis pas contentée de prendre l'avion pour l'atteindre. Non non, cela aurait été trop facile. Il fallait que j'ai une vraie expérience de ce vaste pays, un ressenti. Que je voie la variété des paysages défiler devant mes yeux enchantés. Etre témoin de la transformation de la terre et des paysages: des sols enneigées du Colorado et de l'Illinois aux plaines sépia de l'Arizona et de la Californie.
J'ai donc pris le train de Chicago. Amtrak, mon ami. La ligne que j'ai empruntée porte le doux nom de "Southwest Chief" (toutes leurs lignes qui traversent le pays portent des noms rappelant la période de conquête de l'ouest) et s'étire sur plus de 3600 kms. De Chicago à L.A., en passant par des mégalopoles telles que Kansas City, Lamar, Raton ou encore Albuquerque. nous avons traversé successivement l'Illinois, l'Iowa, le Missouri, le Kansas, le Colorado, le Nouveau Mexique, l'Arizona et la Californie.
Je suis partie un dimanche en début d'après midi, pour arriver à 8h15 le mardi matin. Soit quasiment deux jours (43h pour être exacte) à ne rien faire (que c'est bon quelquefois!), parler avec ses voisins, admirer la vue dans l'agréable wagon panoramique, et se dire que décidément les sièges des trains longue distance Amtrak sont décidément beaucoup plus larges et confortables que ceux du TGV.
Je suis aussi passée par Las Vegas. Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés de lire que j'ai adoré. Los Angeles, moins. Ce n'est pas très beau (même les villas de Beverly Hills ne sont pas d'un goût exquis), et le fait de prendre la voiture tout le temps car il n'y a pas de transports publics dignes de ce nom, et que de toute façon si transports publics il y avait, tout le monde a la "religion de la voiture"...Moi ça m'énerve.
San Francisco? Pas mal, j'aurais peut être mieux aimé si on m'avait laissé l'occasion de mieux "ressentir" la ville, c'est-à-dire l'arpenter de long en large la journée entière. Ce sera pour une prochaine fois.
Qui, selon les dernières nouvelles, sera dans un futur très proche... Il faut juste que je trouve le financement!