Vendredi 8 janvier, France 5 proposait un documentaire de la série Empreintes, sur Daniel Pennac. Bien que n’ayant que très peu lu l’œuvre de Pennac, j’ai un lien étrange avec cet auteur… j’aime particulièrement sa façon de raconter les anecdotes, et sa façon d’aborder l’enseignement de la littérature. Et puis, quand j’étais étudiante et que je cherchais un moyen de me faire quelques sous, j’avais eu la folle idée de vendre des abonnements presse dans les lycées…. Or dans un de ces lycées, j’avais eu l’occasion de discuter très agréablement avec un jeune homme qui, à l’époque sortait avec la fille de Pennac. Nous avions donc parlé de littérature et de Pennac, que le jeune homme (charmant au demeurant!) trouvait très simple, très accueillant et… évidemment … passionnant !
Donc, depuis cette rencontre, j’ai l’impression d’avoir comme un lien particulier avec Daniel Pennac ! Et puis il faut bien dire que son regard de myope, ses cheveux ébouriffés et son éternel sourire, sont, pour moi, un charme supplémentaire !
Donc, George va au fait….
Autour de plusieurs thèmes, Daniel Pennac se livre. Il se définit d’entrée comme un cancre, dont l’étymologie vient du latin signifiant Crabe… ainsi le Cancre est assimilé au Crabe pour sa démarche lente et difficile, tout comme l’élève en difficulté marche de travers, ne suit pas la ligne droite des autres élèves. Cette qualité de Cancre, Pennac la revendique, et finalement c’est ce qui lui a permis de mieux comprendre son métier d’enseignant, parce que, dit-il, il savait ce qu’est la difficulté et la peur de se tromper.
Sa théorie de la majuscule est un délice. Pour Pennac, la majuscule ouvre la porte de la phrase et donc des périls, donc, comme il le dit : “au-delà les emmerdes commencent”. J’ai alors pensé à mon fils qui commence à apprendre à lire, j’ai compris son hésitation devant ces majuscules si intimidantes !
Pendant une heure, j’ai bu du petit lait… Sur scène devant des élèves, Pennac raconte… un jeune homme pose une question : “Je vois mal l’intérêt de lire des grands classiques comme La Princesse de Clèves” ! Question piège, sans doute, et puis Pennac répond : “Eh ben attend un peu”… c’est cela, attendre, mettre son livre dans sa bibliothèque, vivre, et soudain ce livre devient nécessaire, et l’on est prêt… parce que comme le dit Pennac : le lecteur change mais le livre, lui, ne change pas !
Cette émission m’a véritablement transportée sur un petit nuage, soudain je voulais me mettre à écrire un roman, monter un club de lecture et je ne sais quoi encore !
Alors j’ai décidé de mieux connaître l’auteur, et je me suis acheté : Le Dictateur et le hamac ainsi que Chagrin d’école… et oui ma PAL fait une cours grossissante en ce moment….
Si vous voulez vous pâmer devant Pennac, vous pouvez encore voir l’émission sur le site de France 5…
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 16 janvier à 22:34
Encore mieux fait et très complémentaire : il faut voir l'"Empreintes" sur Hubert Nyssen grand éditeur, si vous ne l'avez pas vu, courez sur FRance 5 dimanche 17 à 7h55, vous ne serez pas déçu !
posté le 15 janvier à 16:15
Bonjour bloggueur, je suis tombée tout à fait par hasard sur ton article sur Pennac en cherchant des plans coiffure à Paris, et je tiens absolument à te dire que moi aussi. :) Moi aussi j'ai un lien avec Pennac et je ne te conseille de lire les aventures de la tribu Malaussène à Belleville, et notamment la Fée Carabine et Monsieur Malaussène, tu te régalera. Chagrin d'école est un constant triste mais touchant de la situation de l'éducation aujourd'hui, tu y reconnaitras les dimensions de conscience et d'ignorance dans lesquelles nous évoluons. Bonne lecture ! Rebecca