Mon sommeil a goût d'alcool,
le matin il ne reste que l'aigreur
de ne pouvoir espérer de jours meilleurs
qu'attendre la vie toute tracée
La ligne est longue et sans fin
les fumées toxiques voilent mon chemin
de longues minutes s'écoulent à n'pas savoir
à ne pas comprendre, à ne plus y croire
la vie est folle, la vie est noire
passent les gens, les rues, les trottoirs
les pavés glissent et reflètent mon désespoir
les murs m'enferment et je ne veux pas le voir
Eclipsée par l'ombre des tours illusoires,
vestes noires et chemises blanches défilent
sous de lourds parapluies gris ;et j'me noie
je me noie dans le rythme effréné de la ville
La musique anesthésie mes délires
la pluie sale dégouline sur mon corps
mes talons s'crèvent sur l'goudron crevassé
je m'efface dans les brumes opaques de la ville
je marche, je cherche, je ne trouve pas
mais que ce qui m'attends
le temps est accessoire
mais qu'est ce qui m'attends
je ne le vois pas
il ne restera plus rien de tout ça
Mes soirées ont le goût de l'alcool,
Je bois la vie folle, je bois la vie noire
Mes yeux reflètent tous ces tristes soirs
Je glisse sur les gens, les rues, les trottoirs
Je me noie dans le rythme effréné de la pluie,
Je m'efface dans les lumières de la nuit
Le temps assassin, le temps ne vaux rien
Et je crève sur les goudrons, déchirée
Par l'ombre des parapluies gris qui s'envolent