Ne pas oublier Gaza

Publié le 12 janvier 2010 par Adadala

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Il y a un an, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, Israël et son armée déversaient, de jour comme de nuit, sur la population civile démunie de la bande de Gaza, un flux constant de bombes. Durant trois semaines, aucun scrupule, aucun principe humain n'auront freiné l'ardeur des dirigeants politico-militaires d'Israël dans leurs actes barbares de destructions aveugles et de morts sans distinctions. Ces trois semaines d'intenses bombardements auront causé :
- Près de 1 400 morts, dont 413 enfants.
- 5 320 blessés.

- 14 000 maisons détruites totalement ou partiellement.

- Près de 700 entreprises détruites ou endommagées.

- Une vingtaine d'écoles détruites.

Ce bilan n'est que partiel, car la population de Gaza souffre encore aujourd'hui tous les jours des conséquences de cette agression.

La commission d'enquête de l'ONU qui s'est constitué peu après, emmené par le juge Goldstone, qualifie ces actes de crimes de guerre voire de crimes contre l'humanité.

A cela s'ajoute un blocus de Gaza aussi inhumain qu'illégal au titre de la convention de Genève qui dure depuis trois ans. Parmi les centaines de produits que l'Etat d'Israël empêche d'entrer dans la bande de Gaza, on trouve :
- des ampoules,

- des aiguilles,

- des chaussures,
- des couvertures,
- des instruments de musique,
- des livres,

- des crayons,

- du thé,

- du café,

- des produits laitiers,
- de la semoule et jusqu'à la sauce tomate.
Ce blocus, soutenu par des dirigeants de puissances occidentales, dont Nicolas Sarkozy, est un acte délibéré d'enfermement, d'étouffement et de mort sur une population tout entière.

Le peuple palestinien attend, espère et se bat depuis plus de soixantes ans pour faire reconnaître ses droits légitimes à vivre libre sur la terre qui l'a vu naître. Et dpuis soixante ans, malgré toutes les résolutions de l'ONU qui confirment ces droits, et tous les soi-disant processus de paix, le droit des Palestiniens à vivre libres et égaux dans un pays souverain leur est refusé. Pire. L'entreprise de colonisation, d'annexion, de vol de la terre palestinienne conduite par le gouvernement israélien de droite extrême se poursuit et s'amplifie.
Aujourd'hui, c'est un véritable apartheid que vit le peuple palestinien de plus en plus enfermé dans des bantoustans sous contrôle de l'armée d'occupation israélienne.

Dans ce contexte, c'est aux opinions publiques, aux organisations de la société civile d'agir pour montrer leur solidarité avec le peuple palestinien.
Depuis un an, de nombreux mouvements et initiatives de solidarité se sont créés et amplifiés partout dans le monde et en France. Parmi celles-ci, et à l'appel d'organisations de la société civile palestinienne, il y a le mouvement de Boycott, Désinvestissement, Sanctions. BDS.

Mouvement non-violent, le BDS a déjà rencontré des premiers succès avec, notamment, l'arrêt du financement des colonies israéliennes par la banque Dexia et le retrait de Veolia du chantier de construction du tramway colonial à Jérusalem-Est. Ce mouvement doit continuer et s'amplifier.

Enfin, nous n'oublions pas Salah Hamouri, Franco-Palestinien, prisonnier politique dans les prisons israéliennes depuis bientôt cinq ans. Nous devons, là-aussi, amplifier notre mobilisation pour obtenir sa libération.

Tous ceux qui veulent qu'enfin une paix juste et durable s'instaure entre Israéliens et Palestiniens doivent plus que jamais dire qu'il ne pourra y avoir de paix sans justice pour les Palestiniens, pour le peuple de Palestine.