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TVA à 2,1 % : on ne peut pas taxer un livre comme un hamburger !

Par Actualitté
À Lyon, un libraire vient de taper du poing sur la table. Gentiment, hein, gentiment... mais tout de même. Daniel Berland, ancien auteur jeunesse dirige la librairie Coquillettes - du nom de la maison d'édition qui publiait ses livres. Et l'an dernier, sa boutique n'était toujours pas équipée d'ordinateurs, mais à travers elle, Daniel a bien l'intention de défendre le livre, les librairies (du moins les petites et les indépendantes) et les éditeurs (pareil...).
Ainsi, il est parti en quête d'une TVA réduite, encore plus réduite, pour le livre : 2,1 %, attendu que l'on ne peut décemment pas mettre un hamburger et un livre sur le même plan de taxe. Ainsi l'explique-t-il sur le site de sa librairie : « Tandis que les sandwicheries et les restaurants bénéficient d'une TVA applicable à 5,5 % depuis juillet 2009, nous demandons à ce que le livre soit enfin considéré comme “produit de première nécessité” accessible à tous, et militons pour que ce dernier bénéficie enfin d'une TVA à 2,1 %. »
TVA à 2,1 % : on ne peut pas taxer un livre comme un hamburger !
C'est simple, direct et limpide. Contacté par ActuaLitté, Daniel nous confie « avoir bien l'intention de récolter le plus grand nombre de signatures, pour faire parvenir la pétition au ministère de la Culture. On ne peut tout de même pas vendre des livres comme on vend des pizzas ! D'autant que nous n'avons, en librairie, pas du tout les mêmes marges que dans la restauration ».
La TVA à 2,1 % existe en France pour les produits de première nécessité, à savoir le sucre, l'huile et le lait : le passage du livre à une TVA plus réduite encore, puisqu''actuellement à 5,5 %, serait tout autant symbolique que porteuse d'un réel impact financier. « Mais peut-être n'est-il pas nécessaire de l'appliquer à tout un chacun : je doute que Hachette ait besoin d'une baisse de trois points sur ses livres. Alors que pour un libraire indépendant, un point de réduction gagné sur le prix d'achat d'un livre, c'est un peu comme un cadeau de Noël. Il serait peut-être intéressant de proposer cette baisse à certains, pour des éditeurs spécifiques ou certaines librairies en particulier. »
Et si l'on parle de réduction pour le papier, envisage-t-il également une réduction pour le numérique ? « Eh bien... (sourire) Je vais être sincère, je ne suis pas favorable au numérique. Pour une raison simple, c'est que l'on a besoin d'EDF pour les faire fonctionner. Un livre se suffit à lui-même et n'a pas besoin de quoi que ce soit. Le luxe du livre numérique, c'est un peu oublier que pour certains, conserver son emploi est une préoccupation majeure. Alors l'ebook... Cela manque un peu d'humanité. »
Que l'on soit d'accord ou non, rien n'empêche d'aller consulter la pétition et de la signer, à cette adresse.

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