Elke Erb, née en
1938, est une poète qu’on peut appeler dissidente, marquée par le manque de liberté
et le langage de propagande de la RDA où elle était active dans un mouvement
d’auteurs underground et expérimentaux. Pour gagner sa vie, elle travaille chez
un éditeur, puis comme traductrice du russe. A parfois lié amitié et écriture
avec les poètes Adolf Endler, Friederike Mayröcker, et l’éditeur suisse Urs
Engeler. Ses poèmes sont introspectifs, butant sur les énigmes, tentant de
décortiquer les ambivalences des mots, éphémérides sur le fonctionnement d’une
pensée concrète, tableautins où nature et sentiment se reflètent dans des
nœuds, souvent sur le thème du vieillissement, cherchant épiphanies sinon
clarifications.
Bibliographie sélective :
Kastanienallee, Aufbau, 1987
Winkelzüge, Galrev, 1991
Nachts, halb zwei, zu Hause, Reclam, 1991 (anthologie)
Unschuld, du Licht meiner Augen, Steidl, 1994
Der wilde Forst, der tiefe Wald, Steidl, 1995 (prose)
Mensch sein, nicht, Engeler, 1998
Sachverstand, Engeler, 2000
die crux, Engeler, 2003 (prose)
Gänsesommer, Engeler, 2005
Sonanz, Engeler, 2008
Traductions en français:
Dans des revues comme Hi.e.ms, LitterAll, et récemment dans La Mer
Gelée (n’5, par Alban Lefranc)
Sitographie :
On peut l’entendre lire ses poèmes en allemand sur Lyrikline, en
particulier « Dérange » (« Verrücke »)
Contribution de Jean-René Lassalle