par Lexpansion
Il y a quelques jours, la taxe carbone, pardon, la contribution climat-énergie a été recalée devant le Conseil Constitutionnel. Alain Grandjean nous donne alors son point de vue sur cette décision ainsi que sur l’enjeu de la taxe elle-même. Son argumentaire s’axe sur deux points essentiels:
Tout d’abord, la décision du conseil risque de pénaliser cette mesure. En effet, celle-ci sera surement, après révision, plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Celle-ci avait déjà subi plusieurs opérations après sa sortie de la commission Rocard. Ces modifications ont été engagé car la loi semblait initialement injuste dans son application. Alain nous rappelle alors un point capital: ce sont les personnes les plus démunies qui risquent de souffrir le plus des effets du changement climatique. Une mesure visant à lutter contre ce dernier est alors fondamentalement juste. Evidemment, sa mise en pratique risque d’en léser certains. Mais une trop grande complexification de la loi nuit à sa transparence. M. Grandjean signale donc qu’il est important de trouver un équilibre.
Dans un second temps, il rappelle l’enjeu principal de la nouvelle taxe. Ou plutôt, il rappelle le point central à son efficacité. Il s’agit d’une loi évolutive. En effet, même si 17euros la tonne de carbone sonne déjà déplaisant pour le portefeuille, les experts montrent clairement que son effet ne sera réel que si celle-ci finit par atteindre un montant de l’ordre de 100euros la tonne (ce qui est le cas par exemple en Suède). Il est donc bon de rappeler que ce point est essentiel et doit être sérieusement pris en compte dans les futurs débats.