Après avoir visité le pays où naissent les assiettes, notre bande est revenue à Budapest et j’ai découvert une
curieuse ville où je rêve maintenant de retourner.
Avant ce voyage, tout ce que je connaissais de ce qu’on appelait alors ce-qui-était-derrière-le-mûr, c’était à peine le nom quelques villes de derrière, Varsovie à cause d’un oncle parti s’y installer après qu’une bande d’endimanchés vêtus de chemises noires l’ait viré de chez lui, Berlin parce que… c’est Berlin et puis Moscou… pour le reste, rien de très net, et sur Budapest encore moins...
Avant ce voyage j’avais donc pour toute connaissance de cet Est qui s’est maintenant ouvert quelques approximations géographiques et le souvenir d’avoir lu Tintin chez les Soviets il y a quelques années. En plus je ne suis même pas sûr que le blondinet à pantalon de golf était vraiment chez les soviets dans l’épisode que j’avais lu, il était peut être au Congo ou sur la lune ou chez les Goth… ce n’était même peut-être pas Tintin…
Quand nous sommes arrivés, je m’attendais donc à rencontrer de drôles de paroissiens avec des chapkas en teckels morts à poils longs sur la tête et ne répondant que par des mots se finissant par 'ski ou 'poff… Ou un truc comme ça.
Et dès les premiers pas, j’ai été pris par cette ville aux murs souvent trop gris, dont certains semblent atteint d’une sorte de lèpre qui les ronge petit à petit en les transformant en monuments de dentelle… J’ai été pris par l’élégance qui côtoie la tristesse de ces immeubles cassés, l’élégance de ces autres bâtiments venus d’un autre temps.
C’est curieux comme à Budapest, tout semble pouvoir se juxtaposer sans que personne n’ait pensé à régler un ordre, un peu comme si l’architecte général de tout ça faisait pouf pouf ça sera toi que je mettrai là, hop un vieil immeuble délabré, pouf pouf… hop le New York café… pouf pouf...
Budapest est une ville aux courants d’airs qui peuvent être terrifiants et vous poussent alors vers l’intérieur, vers ces endroits où l’on peut boire et manger, boire des petits chocolats brûlants et manger des pâtisseries moelleuses à la génoise et à la crème, boire des vins chaud à l’odeur envahissante et peut-être manger ces drôles de brioches brûlantes, boire des vodkas jusqu’à plus d’heure et… ne rien manger… jusqu’au matin suivant.
Le vent froid n’arrête pas de pousser en avant et c’est comme ça que je me suis retrouvé à parcourir les rues, seul après avoir oublié le groupe, je crois que je me suis perdu plusieurs fois… J’aime que les villes me perdent alors que je tiens un plan à la main, il faut dire que j’ai une capacité impressionnante à me perdre et à perdre, moi, ma voiture, les clés que j’ai dans la main. La dernière fois que je me suis perdu dans une ville c’était dans le Barrio Chino barcelonais et j’ai failli ne jamais vouloir en sortir, aujourd’hui Budapest…
Et puis nous sommes déjà partis et ces deux jours à Budapest m’ont paru courts, bien courts. Et en quittant Marc, Delphine, Sandrine, Marine, Noémie, Requia, Romain, Olivia et Batiste, et Tom, notre bande de là-bas, je n’ai pas pu m’empêcher de me retourner et avec le regard direction plein Est de penser, bouge pas j’reviens très vite, dès que je peux…
Comme je suis revenu avec des piments plein les poches, des piments achetés à une vieille dame toute tordue vendant piments et légumes visiblement arrachés à son jardin, avec ces piments donc j’ai eu envie de feu après le froid. Et comme Jamie Oliver avait consacré quelques pages au petit rouge qui brûle, dans une de ses dernières revues j’ai repris et remis à mon goût certaines de ces idées.
Voyage offert – Merci Guy Degrenne et Montana & Co pour cette jolie balade !
Sel pimenté au thym
Ingrédients : 4càs de gros sel marin gris – 4petits piments rouges secs – 2 petites branches de thym frais
Enlevez la queue des piments, effeuillez le thym et mettez-les dans mixeur. Faites tourner le mixeur jusqu’à réduire très grossièrement ce mélange. Ajoutez le sel et faites de nouveau tourner jusqu’à atteindre le grain souhaité, pour moi assez gros. Ce sel peut être utilisé de nombreuses manière et assaisonne particulièrement bien les viandes juste grillées ou pourquoi pas certaines salades.
Spaghettis complètement pimentés
Ingrédients : 200g de spaghettis – 4 beaux piments rouges – 1boîte de tomates en cubes – 1gousse d’ail – 3 anchois – ½ càc d’origan séché - 1càs de pignons – 6càs de pain dur très grossièrement râpé – 1càc de sucre roux - de l’huile d’olive – sel
Versez ½ verre d’huile dans une petite poêle et mettez-la à feu doux, dès qu’elle est chaude, ajoutez-y les piments qui vous aurez piqués sur toute la longueur avec une fourchette et la gousse d’ail juste écrasée avec le plat d’un couteau. Laissez cuire le tout pendant une petite dizaine de minutes. Retirez alors presque toute l’huile, laissez un filet au fond de la poêle et réservez-la, cette huile peut être gardée et utilisée par exemple pour donner un peu de caractère aux salades. Réservez les piments et l’ail. Mettez dans la poêle les anchois et laissez-les jusqu’à ce qu’ils commencent à fondre.
Ajoutez alors l’origan, mélangez bien, puis ajoutez les tomates en cubes et la gousse d’ail. Laissez le tout sur feu assez doux pendant une dizaine de minutes. Ajoutez les piments et poursuivez pendant cinq bonnes minutes de plus.
Pendant la cuisson de la sauce, faites cuire les spaghettis dans une grande quantité d’eau salée le temps indiqué sur l’emballage.
Pendant ce temps mettez le pain et les pignons dans une poêle et faites revenir le tout jusqu’à donner une jolie couleur dorée au tout. Retirez alors, laissez tiédir et écrasez grossièrement le tout.
Une fois les pâtes à point, égouttez -les rapidement et mettez-les dans la sauce, mélangez bien, finissez en couvrant avec le pain et les pignons, un peu d’huile pimentée… il n’y a plus qu’à manger à grandes fourchettées.
Mais pourquoi, voici venu le temps des rires et des cupcake’s… dans l’île aux enfants… c’était pas ça les paroles… est-ce que je vous raconte ça…