J’aimerais revenir sur les rencontres du etourisme 2009 et plus particulièrement l’intervention de Claude Bénard sur la commercialisation. Je vous laisse le soin de relire sa présentation excessivement riche en informations et d’écouter l’interview de Claude (retenez bien le multicanal, il n’y a que ça de vrai !).
Quelques idées sont néanmoins à souligner sur la place des organismes de gestion de destination (Destination Management Organization – DMO en anglais), ou plus simplement les institutionnels du tourisme. Dans les différents commentaires des professionnels présentés par Claude, on voit bien que la problématique centrale est sur la manière de valoriser un territoire et de présenter autrement l’offre. La notion d’aide, les planificateurs de voyages par exemple, est en filigrane. Comment offrir du conseil dans la jungle des offres ? Comment apporter du service en ligne, bref comment se démarquer des agences en ligne ?
L’industrie touristique offre des opportunités réelles de partenariats entre institutionnels du tourisme et les opérateurs par exemple. L’industrie en ligne est complexe, peu peuvent se permettre d’y aller seul ou de maîtriser toute la chaîne touristique. Le fameux partenariat public privé (PPP) va trouver vite son sens. Les agences en ligne n’ont pas par exemple les moyens de disposer d’une information touristique de qualité. A l’inverse les institutionnels touristiques ont une bonne connaissance de leurs territoires. Ne peuvent-ils pas devenir des “fournisseurs” de contenus qualifiés ?
L’idée est que les organismes de gestion de destination doivent s’ouvrir à une distribution de leur contenu vers d’autres sites et d’autres écosystèmes. Il faut donc penser multicanal et ne pas s’enfermer comme le souligne Claude Bénard dans une logique en “silo”. Les contenus ne doivent pas être visibles que sur les sites des DMO.
Cela n’est possible qu’à partir du moment où on respecte des normes pour les données touristiques. C’est le cas d’Open Travel Alliance pour l’industrie anglo-saxonne, XFT en France afin de permettre la communication entre les systèmes : interopérabilité, agrégation des contenus…
Claude a développé aussi la problématique des réseaux sociaux et des contenus générés par les utilisateurs. Bref le Web 2.0. On en parle beaucoup ici, mais c’est une vraie dynamique mondiale qu’il faut prendre en compte dans sa stratégie et ses actions emarketing avec un marketing plus participatif. L’exemple de l’Autriche est intéressant car ce pays se positionne comme un “content broker”, c’est-à-dire en fournisseur de contenu pour la destination et alimente différents sites Internet et partenaires. L’Autriche propose un environnement pour favoriser les conversations et la création de contenus par les Internautes en s’appuyant sur une base d’informations qualifiées et surtout “contextualisées”. Inversement l’Autriche n’hésite pas à reprendre des contenus venant d’autres sites Web.
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