Une collectivité publique peut attribuer une subvention aux structures locales d’organisations syndicales, n’en déplaise à la fameuse ( ?) association CANOL (Contribuables Actifs du Lyonnais) qui contestait l’engagement de telles dépenses publiques. Fin novembre, le tribunal administratif de Lyon a donné raison à la Région, estimant qu’elle était parfaitement dans son droit en permettant aux structures aidées de participer « à la politique régionale en faveur de l’emploi et de la formation ». Quoi ? Une collectivité publique sauvegarde l’emploi sur son territoire avec nos impôts !
Celle qui se présente modestement comme « l’une des plus importantes associations de contribuables en France » a un crédo un tantinet poujadiste : « lutter contre le gaspillage de l’argent public ». Elle fait le délice des journaleux et nourrit les argumentaires du FN, de l’UNI et de l’UMP. Elle dénonce, attaque, traque tout ce qui touche à notre porte-monnaie d’imposés ou de taxés. Porte-monnaie en peau de hérisson ultralibéral quand la fiscalité y puise.
Si la veille est utile en la matière, la systématicité de ses angles d’attaque interpelle : dénonciations devant les tribunaux des aides du Grand Lyon aux Pays du tiers-monde ; attaques des subventions aux organisations culturelles ; critiques des trains régionaux du service public complètement renouvelés par le Conseil Régional « Le TER reste un moyen de transport marginal qui ne mérite pas les investissements colossaux de la Région… » ; plainte contre les subventions du Grand Lyon au technicentre SNCF avec au passage une gifle à l’ADERLY (Association pour le DEveloppement de la Région LYonnaise) « grassement subventionnée pour attirer les emplois vers notre région »…
Un style tout en nuances. La culture, puits sans fond pour l’association qui attaquait Lyon pour la production de films pour la jeunesse avec un « Contribuables, vos élus font vraiment…