L’inspiration est sidérante, on le sait. Et elle saisit le personnage principal de ce roman qui, pendant la nuit, remplace la « toile » par les murs de sa maison ! Cela se passe dans un coin retiré du Centre Bretagne où un pareil agissement détonne si on considère le goût de l’ordre et des conventions des « gens d’ici » !
Ainsi, le roman s’ouvre allègrement et le lecteur, aussi intrigué que les voisins ou l’instituteur qui s’arrête devant la maison de Marie-Ange, voudrait en savoir plus... Et l’auteur nous entraîne au cœur des mentalités, dans les menus fretins de l’existence au quotidien d’un petit coin des Côtes-d’Armor.
Francis Lepioufle reproduit avec précision ces scènes de la vie rurale qu’il a observées. Ses personnages profitent de cette authenthicité du regard. Autour du personnage central, Marie-Ange, s’agitent
des silhouettes truculentes, pas toujours très sympathiques, incarnant l’esprit mesquin ou méfiant des autochtones…