Papa Guaino, le père du verbiage élyséen, la voix de son maître, l'âme du discours de Dakar sur l'homme africain, a été caillassé comme un malpropre tandis qu'il effectuait dans le neuf-trois une patrouille à bord d'un véhicule de police. Il avait délaissé pour une fois le confort douillet des salons présidentiels pour constater de visu ce qu'était la vraie vie. Comme dirait Thierry Rolland, il n'aura pas fait le voyage pour rien. Une quarantaine d'individus ont pris pour cible la Papa-(Guaino)mobile sans savoir a priori que l'illustre éminence grise se trouvait à l'intérieur. Les policiers ont dû faire usage de “balles de défense” pour se sortir de ce traquenard et la voiture de police a été détériorée.
Dans le très complaisant Nouvel Obs, ancien canard de gauche, Sarkozy avoue avoir “commis des erreurs“. Sur huit pages, il répond aux questions indulgentes de Denis Olivennes, à la fois ex-patron de la Fnac, proche de Carlita, inspirateur de la loi Hadopi et actuellement directeur général de l'hebdomadaire. Le petit problème est que cette mascarade de repentance a été organisée à l'insu de l'ensemble de la rédaction.
A défaut de pédaler dans la semoule comme sur le dossier iranien, notre sémillant french doctor a manifestement plus qu'un cheveu sur la langue. A ce niveau-là, on peut même parler d'une perruque complète (Celle de Michael Jackson ?). Il confond sans vergogne les Ouïghours et les yoghourts. Mettant dans le même panier (de la ménagère), un peuple de Chine et une préparation au lait de vache, il se permet une analyse poussée sur la situation insurrectionnelle là-bas. Rassurant de voir un ministre qui connaît si bien ses dossiers !
Comme l'an dernier, la traditionnelle allocution présidentielle du 14 juillet n'aura pas lieu. Sarkozy ne fait rien comme tout le monde. Dans son immense générosité, il a accepté de répondre aux questions “embarrassantes” des journalistes Christian Malar et Bernard Vaillot pour leur émission A visage découvert sur France 5.. Ce n'est en fait qu'une série de questions complaisantes destinées à valoriser son altesse sérénissime. Ceci augure bien de ce qu'est en train de devenir le service public audiovisuel. Une machine de propagande aux ordres du pouvoir. Et encore de Carolis, le “rebelle” président de France télévision, n'a pas encore été remplacé. On n'ose imaginer ce que sera la future Pravda hexagonale.
Cerise sur le gâteux, Sarkozy a imposé Hallyday pour le traditionnel concert gratuit de la fête nationale. Le coût de la manifestation est estimé à près de deux millions d'euros dont une certaine part devrait aller dans la poche du chanteur pas si abandonné que cela. Il s'agit évidemment de l'argent du contribuable, c'est à dire le vôtre, le mien. Paradoxal quand on sait que Johnny s'est établi en Suisse pour ne pas payer d'impôts. En Sarkozie, on récompense les exilés fiscaux ?
Narcisse se dope aux sondages. Surtout quand ils sont bons. C'est sa pt'ite folie, son p'tit grain de fantaisie. La docte Cour des Comptes et son président, le pointilleux monsieur Seguin, révèle qu'il en use et en abuse. Commandités à Opinionway par Patrick Buisson, conseiller influent de Narcisse et spécialiste des études d'opinion, ils ont coûté près de 400 000 euros. L'argent de l'état encore une fois. Pire, des journaux complices en ont profité pour publier gratuitement les dits-sondages. Rappelons que Patrick Buisson a dirigé dans les années 80, le baveux d'extrême droite Minute. “Je lui dois d'avoir été élu…” dit de lui Sarko himself…
Carlita n'aime ni le gras double ni les bourrelets. Pour lui plaire, Narcisse a arrêté le chocolat, son péché mignon. Mieux. Tandis que sa coach l'aide à muscler son petit périnée, il intensifie les séances de jogging. Il va jusqu'à époumoner en plein cagnard dans le parc du château de Versailles pendant près d'une heure. Résultat des courses, il s'effondre et perd connaissance. Mon saigneur Lefebvre, jamais à l'abri d'une bourde, dégainera trop vite. Il parlera d'un malaise cardiaque alors qu'il fallait causer malaise vagal ou mieux malaise lipothymique d'effort. Son rétropédalage sera aussi ridicule que pathétique.
Il était plus que temps pour Narcisse d'aller se ressourcer chez Belle-Maman au Cap Nègre. S'occuper de son tout-à-l'égout et délaisser un peu le tout-à-l'ego…
Et nous n'étions qu'en juillet…