Seul un Belge sur cinq est convaincu d’avoir une consommation de médicaments bien adaptée à sa santé et 55% pensent que la consommation de médicaments en Belgique est excessive.
En ce qui concerne les comportements individuels face aux médicaments, 88% des sondés affirment faire attention aux dates de péremption, et 5% ne le font pas. Ils sont 86% à prêter attention à la notice, et 79% à vérifier les effets secondaires possibles. Mais 14% négligent le mode de conservation indiqué sur l’emballage, et 20% ne se soucient pas du lieu de stockage de leur médicament.
Neuf Belges sur dix sont demandeurs de plus d’informations. Parmi les sources possibles d’information citées par les sondés, 37% indiquent Internet, 21% le docteur, 16% les notices qui accompagnent les médicaments et 11% les pharmaciens.
Le médicament, une marchandise pas comme les autres
Les médicaments, s’ils peuvent être considérés à certains égards comme une marchandise à l’égal des produits qui s’alignent dans les rayonnages de magasins, n’en sont pas moins bien différents. Certes, ils font l’objet d’une transaction commerciale. Certes, les apparences deviennent trompeuses.
Les pharmacies prennent parfois plus les traits d’une échoppe de produits de beauté loin de l’alignement des flacons d’apothicaire. Mais il s’agit pourtant bien d’un commerce particulier, régi par des dispositions législatives spécifiques.
C’est qu’il n’y a pas à badiner avec la santé. Prendre un médicament ne s’apparente pas à l’ingestion d’un verre d’eau.
En Belgique comme dans tous les pays de l’Union européenne, la publicité directe en faveur des médicaments vendus sur prescription auprès des consommateurs est interdite. Par contre, la publicité pour des médicaments en vente libre tels que des antidouleurs, des gouttes nasales est autorisée. Il n’y a actuellement que deux pays où l’on ne fait pas cette distinction entre les deux catégories de médicaments à savoir les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande. Les firmes pharmaceutiques peuvent y vanter directement auprès des consommateurs leurs médicaments vendus sur prescription.
Seuls les médicaments en vente libre peuvent donc être mentionnés à la radio, à la télévision… Avec pour la Belgique en tout cas, l’obligation de contenir des renseignements comme “ceci est un médicament”, “pas d’utilisation prolongée sans avis médical”, “lisez attentivement la notice”, “demandez conseil à votre pharmacien”. “Publicité pour les médicaments. Soyons vigilants.”, publication de Question santé -disponible sur www.questionsante.be/outils/medpub.html
Les Belges achètent de plus en plus de médicaments, rapporte le quotidien La Dernière Heure. En termes de coût net, le top 4 est composé des médicaments cardio-vasculaires, ceux du système nerveux central, ceux du tractus gastro-intestinal et ceux du métabolisme.