You Gotta Get A Gimmick // 14 ooo ooo tlsp.
En 2010, les facétieux scénaristes de Desperate Housewives ont décidé de s'amuser comme des petits fous ! Pour se faire, Marc Cherry a lancé un concours très amusant : Qui qui écrira la storyline la plus merdique ? Qui ? Inutile de dire que joueurs comme ils sont, ils se sont surpassés ! Le gros lot pour les filles, c'était au choix une paire de nichons toute neuve en hommage à Teri Hatcher ou une cure de botox à la Marcia Cross ! Pour les garçons, il y a avait soit une nuit avec Marc Cherry (autant dire qu'aucun d'entre eux n'a envisagé cette option), soit une nuit avec Kathryn Joosten (c'est là qu'ils sont revenus en arrière en se disant qu'une nuit avec Cherry, c'était p't'être pas si mal), soit une conversation façon téléphone rose avec Brenda Strong/Mary-Alice (parce que j'ai décidé que c'était un fantasme d'hétéro). Je tairai l'intrigue gagnante pour ménager le suspense...
Scénariste N°1 - Gaby. Celui-ci a choisi d'opter pour l'irrévérence soft. Son idée : alors que Gaby et Carlos tentent de faire entrer Juanita dans l'école où travaille Susan (enfin on suppose qu'elle y travaille toujours), ils se heurtent à un directeur peu scrupuleux qui ne voit en la petite fille que l'occasion de remplir les quotas de minorité de son école. Bon, là on se dit que pour une fois on va toucher un sujet sensible qui mérite d'être évoqué. Sauf que comme d'habitude, la comédie l'emporte sur tout. Gaby veut profiter de la situation alors elle cabotine à n'en plus finir tandis que Carlos la regarde d'un air affligé. Puis séquence émotion ridicule où Eva Longoria nous rappelle toutes les limites de son talent. Gaby part dans un grand speech niais au possible sur ses origines modestes, sur son père qui était un homme si bon... et bla bla bla. Carlos s'y met et c'est le pompon ! Depuis quand DH est devenue si "familiale" dans le sens 7 à la maison du terme ? Et puis tout ça pour en arriver là franchement... Malgré tout, le scénariste N°1 n'a pas gagné car il a choisi un thème passablement intéressant dans le fond.
Scénariste N°2 - Lynette. Celui-là s'est lancé dans l'incompréhensible voire l'aburde ! Son idée : Tom va remplacer Lynette à son boulot pendant son congé-maternité. A partir de là, tout semble être joué d'avance. Lynette ne va pas ête contente du travail de Tom, va fourrer son nez dans ses affaires, ils vont s'engueuler puis se réconcilier, de préfèrence sur l'oreiller. Cela aurait pu se passer comme ça mais c'est là tout le génie du scénariste : il est parti sur complètement autre chose, de super tiré par les cheveux. Sans que l'on comprenne comment ni pourquoi, Tom reproche à Lynette de ne pas parler de ce qu'elle ressent quant à la perte de son bébé et il pensait lui faire plaisir en la remplaçant même au-delà de son congé-maternité ! Euh ? C'est moi ou ça n'a ni queue ni tête ? En plus d'être assez honteux d'un point de vue féministe. On a beau imaginé que les intentions de Tom étaient bonnes, ça ne passe pas du tout... Cependant, il ne s'agit pas de l'intrigue gagnante car une courte scène nous offre un beau moment d'émotion. Mais si c'est ainsi que Marc Cherry et son équipe comptent parler de la douloureuse expérience de la perte d'un enfant, on peut dire qu'ils sont tombés vraiment bien bas.
Scénariste N°3 - Bree. C'est lui qui a hérité de la seule répercussion post-crash aérien sur Wisteria Lane. Car pour les autres, c'est déjà de l'histoire ancienne globalement. Son idée : afin de ne pas moisir en enfer, Bree se doit, comme son pasteur le lui conseille, de laver ses pêchés en prenant en charge Orson, nouvellement handicapé. Ca pue le discours moralisateur ? Parfaitement ! Et au-delà de ça, ça n'apporte que des scènes ennuyeuses et attendues qui ne valent que pour le jeu impeccable de Marcia Cross et Kyle McLachlan. La tension entre les deux époux est palpable mais elle n'a rien de nouveau par rapport à avant. Certes, le handicap permet à Orson d'avoir un argument de poids dans son chantage, mais ça s'arrête là. On n'a pas fini d'en baver, moi je vous le dis. Hop, recalé quand même ! Les acteurs sont trop bons.
Scénariste N°4 - Susan. Même mort, Karl fait parler de lui ! Il n'a pas trouvé mieux que de léguer son club de strip-tease à son ex-femme ! Ca, c'est l'intrigue stupide de l'épisode. L'idée, c'est de dériver rapidement sur complètement autre chose, à savoir Mike qui fréquente de temps à autres le club, chose que ne supporte pas Susan. Une fois de plus, on passe d'une chose bien précise à une autre de manière capilotractée. Le seul intérêt dans tout ça est d'émoustiller le téléspectateur masculin en montrant Teri Hatcher en pleine démonstration de pole-dance. C'est vrai qu'elle se débrouille bien, elle est encore souple ! A part ça, je ne vois pas bien l'intérêt. En tous cas, on peut remercier ce scénariste qui a sans doute réussi à pourrir les futures intrigues de Susan puisque l'on ne va pas en rester-là avec ce club. C'est la nouvelle pizzeria quoi ! Quand elle sera devenue trop encombrante, on s'en débarrassera... Il a frôlé le prix, mais non.
Scénariste N°5 - Julie, Danny & Ana. Il s'agit de l'intrigue la plus ennuyeuse du monde et la plus inutile (quoique). Déjà, donner autant de temps d'antenne à Julie n'est pas humain. Ce scénariste a tout compris au concours. Ensuite, ressortir l'inintéressante Ana et l'associer à Danny est un trésor d'inventivité ! Comment ne pas y avoir pensé avant bon sang ? Les scènes se succèdent avec cette impression terrible que l'on part de nulle part pour arriver également nulle part. Le vide intersidéral ! J'aurai bien imaginé que Ana soit celle qui a attaqué Julie par jalousie mais comme Mary-Alice nous a indiqué plus tôt dans la saison que l'agresseur était un homme, cette possibilité est à écarter. Voilà qui fait que cette intrigue est la pire de l'épisode et que l'heureux scénariste gagnant va pouvoir -pardon aux âmes sensibles- faire une séance de téléphone rose en tripotant Kathryn Joosten et en bourrant la dinde, j'ai nommé Marc Cherry. Eh oui, c'est un gourmand, un homme qui aime la vie !
// Bilan // Je crois que j'ai adoré cet épisode car il m'a permis de partir dans une critique délirante qui ne fera peut-être rire que moi mais que j'ai pris un pied fabuleux à écrire ! A part ça, Desperate Housewives s'enfonce...