Actus de hongrie

Publié le 12 janvier 2010 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Depuis le 10 janvier, Pécs est officiellement capitale européenne de la culture 2010, une des trois en réalité, puisqu'elle l'est avec Essen et Istanbul. L'autrichienne Linz et la lituanienne Vilnius capitales en 2009 ont donc cédé leur place et le coup d'envoi d'une année de manifestations artistiques diverses a été donné pour Pécs, chef-lieu du département de Baranya, ville de quelque 160 000 habitants, à 200 km au sud de Budapest. Ces manifestations se dérouleront sous le signe de l'Europe centrale et de l'ouverture sur les Balkans, on en annonce 350 officielles et 200 périphériques. Pécs fondée par les Romains, à quelques km de la frontière croate, dotée d'un climat méditerranéen a toujours été reconnue comme un carrefour culturel. C'est ce que se sont plu à souligner Zsolt Pava, maire de la ville et Tamas Szalay, directeur culturel de Pécs-2010. En témoignent aussi les différents noms qui lui ont été attribués au cours de son histoire, Quinque Ecclesiae ou Sopianae en latin, Cinq-Églises en français, Fünfkirchen en allemand, Cinquechiese en italien, Pečuh en croate, Beci en roumain, Peçuy en turc, entre autres. La ville a reçu 127 millions d'euros de subventions de l'Union européenne et du gouvernement hongrois, ils serviront surtout au développement des infrastructures, un nouveau centre de concerts et de congrès ainsi que le quartier de Zsolnay transformé en pôle culturel attireront le million de visiteurs que l'on attend. C'est naturellement durant l'été que le programme battra son plein, le clou en sera le départ d'une "caravane de musique Pécs-Istanbul-Essen" fin juin. Il faudra aussi tenir compte du festival de cirque et de théâtre de rue du 9 au 25 juillet, d'un concert du compositeur serbo-croate Goran Bregovic fin juillet, de nombreuses expositions et des événements littéraires, ainsi qu'un Festival de musique des Balkans début novembre. Par ailleurs, le président de la Commission européenne s'est rendu à Essen le 9 janvier pour assister à l'inauguration d"'Essen pour la Ruhr", Capitale européenne de la Culture 2010 en présence d'Horst Köhler, président de la République fédérale d'Allemagne. Les festivités d'ouverture se sont déroulées sur le site du complexe industriel du Zollverein figurant au patrimoine mondial de l'Unesco. Quant au programme d'Istanbul, il sera inauguré le 16 Janvier.

Un président aux multiples talents

En apprenant qu'il avait remporté l'élection présidentielle croate avec 60,29% des voix contre son rival Milan Bandic, maire de Zagreb, le social-démocrate Ivo Josipovic a parlé d'«une symphonie victorieuse». Ce qui ne peut surprendre de la part du troisième président de la Croatie, après Franjo Tujman et Stipe Mesic, puisque ce juriste éminent, spécialiste de droit pénal international, est un compositeur reconnu. Diplômé de l'Académie de musique de Zagreb en 1983, il y a enseigné de 1987 to 2004. Il a composé une cinquantaine d'œuvres pour différents instruments, pour orchestres de chambre et une symphonie pour orchestre. En 1985, il a reçu le premier prix de Union européenne de radio-télévision pour Samba da Camera. Cette œuvre a d'ailleurs été couronnée à plusieurs reprises. Depuis 1991, il est directeur de la Biennale musicale de Zagreb, festival international de musique contemporaine qui se tient depuis 1961 au printemps des années impaires.
Des musiciens ont pu occuper des postes dans les gouvernements de leur pays, en 1919 par exemple, durant l'éphémère République des Conseils, Bartok, par ailleurs directeur adjoint de l'Académie de musique, était devenu avec Ernő Dohnányi et Zoltán Kodály, membre du conseil d'administration musical. Mais rares sont eux qui ont joué un rôle de premier plan, on peut citer le pianiste et compositeur polonais Ignacy Jan Paderewski né le 18 novembre 1860 et mort à New York le 29 juin 1941. En janvier 1919, il est Président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de la Pologne devenue indépendante, il occupe ces postes jusqu'à la fin de cette année-là. Il conduit donc les délégations polonaises qui signeront les traités de Versailles, 28 juin 1919, et de Saint-Germain-en-Laye, 10 septembre 1919. Par la suite, il sera encore au service de la Pologne en participant à plusieurs conférences internationales et en étant chef de la délégation polonaise auprès de la Société des Nations.