Nous vous en parlions ici même, l'eau est un secteur en plein développement en Algérie. Une enveloppe de 19 milliards de dollars est destinée au développement des infrastructures hydroliques pour la période 2010-2014. Aussi les sociétés d'études ont-elles de beaux jours devant elles, et le marché aiguise de nouveaux appétits : Abdelmalek Sella, ministre des Ressources en eau, a ainsi soumis à l’USTDA (US Devlopment Agency) une liste des projets à réaliser. Il est question de la construction de plusieurs grands barrages, d’une cinquantaine d’usines d’épurations, d’un système de raccordement et de contrôle électroniques qui permettra de mieux gérer les réserves d’eau de la cinquantaine de barrages déjà existants, et enfin de l’installation d’un système d’irrigation couvrant 23 000 hectares de terres cultivables.
Sellal avait déjà été approché par les américains dans le cadre d'un projet de partenariat concernant l’assainissement d’eau, très investi par les entreprises françaises : la Société des eaux de Marseille (SEM) gère l’assainissement de la wilaya de Constantine, Suez est présente via ses filiales Dégremont et Aguas de Barcelona, OTV a également réalisé trois stations d’épuration à Skijda, Annaba et Sidi Merouane...
On observe ainsi un virage dans la politique de développement économique algérienne, qui cherche à prendre une certaine autonomie vis-à-vis de l'ancienne puissance coloniale. Reste à savoir si les algériens en tireront les bénéfices !