TAXE CARBONE: le manque de courage et d’anticipation des politiques

Publié le 10 septembre 2009 par Manstrau

NICOLAS HULOT AVAIT RAISON en2007….

Il avait raison de ne pas s’engager davantage sur le terrain politique même « s’il fait de la politique tousles jours » ( dixit lors du débat qui a suivi la projection de son film «  le syndrome du Titanic » ce lundi 7/09/09 au Gaumont Montpellier)

Les hommes politiques manquent cruellement de courage et d’anticipation; en France, aucun ne se projette au delà de 2012… pour cause d’élection présidentielle.

Prenons le projet de contribution climat énergie ou taxe carbone :

Après le volontarisme affichée et tacticien de Nicolas SARKOSY, voilà que l’Elysée nous explique que les ménages n’accepteront jamais de payer plus de 14 €/tonne de carbone, parce qu’il s’agit là du prix actuel payé par quelques grandes entreprises sur le marché POWERNEXT des droits à polluer, mais c’était encore 30 € la tonne en avril !

Quant à la proposition de la commission présidée par Michel Rocard, partant de 32 €/tonne et visant à arriver à 100 €/tonne d’ici 2030 pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique… là, on est complètement sorti du cadre mental des hommes politiques.

Prenons la valse hésitation de François BAYROU (cf son discours de clôture de l’université d’été du MODEM, le 6/09/09, Grande Motte), c’est encore le réchauffement climatique borné à l’horizon 2012, sans parler du positionnement décevant et démagogique de Ségolène ROYAL sur ce même sujet.

Cela étant, la démocratie exige des élections régulières, qui provoquent autant de débats et redistribuent parfois les cartes du pouvoir politique.

Donc, il faut en conclure que pour chaque citoyen, il ya de plus en plus deux niveaux d’approche et d’action :

Le premier, qui suppose une lente évolution et maturation de ses convictions personnelles,doit le pousser vers un engagement de type réseau social (amical, associatif, par internet,…) et merci à Nicolas HULOT de promouvoir si fortement, avec ce film choc, cette voie en ce qui concerne cette fameuse taxe carbone.

Le second niveau, qui fait de nous des électeurs (et aussi des candidats et des élus) suppose une participation au théâtre politique, à l’agora grecque, ne fusse que par le vote.

Qui est gagnant dans cette évolution vers une démocratie d’opinions de plus en plus éclairées ? Le politique perd un peu, les réseaux progresseront à condition qu’aucun pouvoir sécuritaire/policier ne viennent les juguler et les citoyens doivent résolument être actifs sur ces deux niveaux. Tous ne sont pas très courageux, loin de là, mais pour beaucoup d’entre eux, le futur ne s’arrête pas en 2012.

9/09/09. Gérard STRAUMAN

http://gerardstraumann.blog.lemonde.fr