A l'occasion de l'année de la biodiversité, stylistes et grands couturiers vont présenter leurs créations respectueuses de l'environnement au Palais des Nations à Genève, siège européen de l'ONU, le 21 janvier prochain.
Profitant d'un séminaire sur la biodiversité dans le secteur de la mode et des cosmétiques, ce défilé " EcoChic " se tiendra aux côtés des gouvernements et des organisations internationales, a annoncé l'ONU vendredi 8 janvier dernier.
Oui, la mode peut être écolo
Plus de 500 personnalités du secteur se réuniront à Genève les 20 et 21 janvier 2010 " pour lancer un appel contre l'épuisement rapide de la biodiversité mondiale", a annoncé le service de presse de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced).
D'après la Cnuced, "plus de 50 modèles ont été offerts par des créateurs de mode du monde entier", parmi lesquels la Belge Diane von Furstenberg, le Libano-Britannique Ziad Ghanem et l'Indien Manish Arora.
La Cnuced finance un programme qui vise à encourager les pays les plus démunis à utiliser des techniques moins polluantes et moins agressives pour la faune sauvage. En Bolivie par exemple, des peaux du jacaré, une espèce de crocodile, sont vendues selon un système de contrôle qui évite la disparition de l'espèce et permet sa survie.
Une alternative aux procédés de fabrication très polluants
Entre le tannage des cuirs, les procédés de lavage de la laine, le blanchissage et la teinture de tissus, les vêtements demandent de grandes quantités de produits chimiques dangereux pour les hommes et la nature. Ces produits toxiques polluent aussi bien l'atmosphère que les nappes phréatiques et les sols.
Un exemple avec la culture du coton, qui est l'une des plus polluantes au monde. Cette culture représente au niveau mondial 11 % de la consommation annuelle de pesticides et 25 % des insecticides selon la CNUCED. Cette culture intoxique 1 million de personnes chaque année (OMS).
L'industrie textile écologique tient compte de la protection de l'environnement et des hommes. Le coton bio tient compte des ressources naturelles. Sa culture n'admet ni engrais chimique, ni pesticides, ni OGM.