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40% des parieurs sont des femmes
Sur les 6,5 millions de parieurs, 40% sont des femmes, et un tiers a moins de 35 ans ! Un tel chiffre peut surprendre, mais il témoigne bien de l’évolution du PMU, une institution aussi vieille que la Française des Jeux. Tout d’abord, il faut rappeler que le Pari mutuel n’est pas un jeu de hasard : son intérêt réside pour beaucoup en ce que la perspicacité et la connaissance y rivalisent avec la chance. Mais l’engouement des femmes pour le PMU est également lié à leur évolution au sein de la société. Il y a 20 ans encore, leur seul rôle sur un hippodrome consistait à figurer aux côtés de leur mari. Cette vision sexiste a largement changé et ce, même audelà de l’Hexagone.Un phénomène hors frontières
En Afrique, le PMU est apparu dans des années 80. Dans quatorze pays, des centaines de milliers de parieurs ont aujourd’hui les yeux rivés sur les hippodromes français d’Enghien, Longchamp ou Vincennes. 150 000 tickets environ sont enregistrés par course. Les joueurs, issus de diverses catégories sociales, espèrent tous remporter le gros lot et réaliser leurs rêves. Les femmes, elles, parient de plus en plus. « Au début, elles trouvaient cela trop compliqué, explique Daniel Bourgoin, responsable du département PMU Afrique. Mais, depuis quelques années, elles sont de plus en plus nombreuses à jouer dans l’espoir de gagner assez pour faire bouillir la marmite. »… Alors, le PMU et les femmes, une grande histoire d’amour ? Une belle romance, en tous cas. Dans les temples du jeu, les fameux bars-PMU, la clientèle se féminise également. Grâce à une chaîne câblée, les turfistes peuvent suivre, en direct, toutes les courses du jour. C’est une véritable activité à temps plein.Du hobby à l’addiction
« Je suis passionnée de courses, affirme une quinquagénaire. Je passe donc tous mes après-midi au café du coin. Le plus souvent, j’y rencontre des hommes avec lesquels je partage le même hobby. Nous échangeons nos pronostics ainsi que nos commentaires… C’est difficile pour une femme de se faire accepter. Néanmoins, une fois intégrée, c’est super sympa. On partage des émotions que seuls des passionnés peuvent comprendre. Toutefois je fais attention à ne pas me laisser envahir par cette passion. Quand je perds un peu trop souvent, je laisse passer une semaine avant de m’y remettre. » Justement, l’addiction au jeu menace souvent les parieurs. Jouer des sommes excessives peut engendrer de graves problèmes, non seulement financiers, mais psychologiques. C’est pourquoi le PMU s’est associée, en 2003, à SOS joueurs, une structure à l’écoute des turfistes les plus dépendants. Là encore, les femmes ne sont pas à l’abri… Mais aujourd’hui, derrière leurs grands chapeaux ou l’écran du bistrot du coin, se cache un véritable intérêt pour les paris hippiques. Avec le PMU, elles font désormais leur jeu…Copyright : Photos Scoopdyga et Saget, DR.