Portrait n°14 : Antidote d’antigauche

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Par Toréador | janvier 11, 2010

Et s’il faut un centième, ce sera celui-là…

Initiales D.D

Le centième du classement Wikio de ce mois-ci est d’un genre bien singulier. Premièrement, il partage son blog avec d’autres sur une plate-forme nommée closer « causeur », sur un modèle un peu original, entre blog partagé et alliances de blogs.

Deuxièmement, contrairement à d’autres portraits précédents, j’ai rencontré en vrai son auteur (scoop !) le dénommé David Desgouilles, et ce bien qu’il vive dans les contrées reculées de la Franche-comté.

Troisièmement, Antidote (c’est le nom du blog) s’inspire quelque peu de mes approches en termes de rubrique. Ainsi, on trouve une catégorie « sulfate » qui est à Antidote ce que « banderille » est à Toreador. Une grenade dégouillisée.

Enfin, par honnêteté je précise que je le référence depuis plus d’un an, après en avoir entendu parler dans Vendredi, et vice-versa !

Alors qui est David ?

Si je devais le caractériser je dirais qu’il est représentatif de l’homme de droite poste-68 : conservateur social, de culture chrétienne émancipée, agacé par la politique-people. Plus Zemmour que les Zamours. Ascendant Gerra. Là où c’est plus complexe c’est qu’il n’aime pas Sarkozy mais absout sa plume, Guaino, comme si le premier n’était pas conseillé par le second. Les poisons se trompent parfois de veine, n’est-ce pas doc ?

Copain comme cochin

David est un pré-quarantenaire plutôt sympathique qui fait partie de la tribu des gaullo-souveraino-républicains, avec Malakine et Laurent Pinsolle. Aujourd’hui, il s’agit d’un clan récemment décapité qui se cherche un nouveau cher Leader, entre les imprécations de Villepin, les croisades de Guaino et les admonestations de Dupont-Aignant. Ce n’est pas une tribu facile : on y croit en la transsubstantiation des valeurs républicaines, lesquelles s’incarnent dans un chef. Le problème est qu’aujourd’hui, le Panchenlama légataire universel de ces mêmes valeurs – le dénommé Nicolas S. – est considéré comme un usurpateur.

L’âge médian du compagnon Desgouilles en fait un bon connaisseur de l’histoire tumultueuse du défunt RPR – Desgouilles est l’un des bébés Séguin des années 80/90 et un adversaire déclaré de ce que je qualifierais d’élite néo-centriste française, la génération des Minc, BHL et Colombani. Les Politically Correct guys.

Ces hommes ont Desgouilles au cul (dommage que ze zoit pas zouvent les leurs !). Il a en effet ses têtes de turc, un peu répétitives. Il écrit bien, mais ne camoufle pas ses pensées dans l’intellectualisme moralisateur de Malakine ni l’humour délicieusement ironique du Koz. Du coup, ses attaques répétées flirtent parfois avec le sectarisme politique, celui du RPR de Pasqua, autrefois le meilleur ennemi du PS de Mitterrand et de l’UDF de Giscard. En même temps ça fait vintage.

Reste en conclusion que, par rapport à ses débuts, je trouve que ses billets se sont beaucoup améliorés (sans parler de la mise en page, beaucoup plus professionnelle depuis qu’il a migré sur Causeur) et que David a su garder, à défaut d’impartialité, une certaine fraîcheur intellectuelle. C’est un vrai blog, avec ses partis pris et ses propres références politiques.

Et puis, c’est une minorité visible. Alors halte au feu !

N°52

Tags: David Desgouilles, Guaino, Laurent Pinsolle, Malakine, NDA, Villepin

Sujets: Portraits | 2 Comments »

2 réponses “Portrait n°14 : Antidote d’antigauche”

1. falconhill Says:
   janvier 11th, 2010 at 11:11

   Ouh, il va sans doute me plaire ce blog ! je clique et je vais voir

2. Laure Says:
   janvier 11th, 2010 at 11:17

   pffff, je suis deg ! voilà plusieurs mois que j’oscille autour du numéro 100, un peu avant, un peu après, sans jamais réussir à tomber sur ce nombre sacré qui me vaudrait de me faire tirer le portrait par Toréador !

Commentaires