Une gourmandise

Muriel Barbery

Gallimard
Collection Folio
165 pages
Prix du Meilleur Livre de Littérature gourmande 2000
Quatrième de couverture : C'est le plus grand critique culinaire du monde, le Pape de la gastronomie, le Messie des agapes somptueuses. Demain, il va mourir. Il le sait et il n'en a cure : aux portes de la mort, il est en quête d'une saveur qui lui trotte dans le cœur, une saveur d'enfance ou d'adolescence, un mets original et merveilleux dont il pressent qu'il vaut bien plus que tous ses festins de gourmet accompli. Alors il se souvient. Silencieusement, parfois frénétiquement, il vogue au gré des méandres de sa mémoire gustative, il plonge dans les cocottes de son enfance, il en arpente les plages et les potagers, entre campagne et parfums, odeurs et saveurs, fragrances, fumets, gibiers, viandes, poissons et premiers alcools... Il se souvient - et il ne trouve pas. Pas encore.
Alors que L'élégance du hérisson a été un coup de coeur pour moi, je n'ai pas été convaincue par le premier roman de Muriel Barbery Une gourmandise. Un grand critique culinaire, habitant la rue de Grenelle, un immeuble bourgeois de Paris, cherche, avant l'heure de sa mort, à se rappeler un plat de son enfance. Il voudrait goûter ce passé, les instants de bonheur des plats mijotés par sa grand-mère et des réunions autour d'une bonne tablée. Ce grand gastronome est devenu un homme peu aimable, trompant sa femme, délaissant ses enfants; très peu le regretteront mais jusqu'à la fin ils comblent les envies gourmandes de cet homme. De souvenirs en senteurs, de plats préparés aux saveurs délicieuses, Une gourmandise est le roman culinaire par excellence tant les descriptions des mets sont délicieuses, agrémentées d'une écriture alléchée. Cependant, la distance prise avec les personnages rend cette histoire impersonnelle, froide. On ne s'attache pas aux personnages, les chapitres sont hâchés et les souvenirs manquent de teneur. Il est indéniable que les descriptions sont raffinées, portées par un goût subtil et mettant l'eau à la bouche, mais je suis déçue malgré tout. Un roman que j'oublierais vite...

Nouvelle PAL : 1/112