Le jeune Hamaguchi se déplait dans son entreprise à
Kyôto : lui qui pensait pouvoir dessiner des modèles se retrouve à s'occuper de la réception des produits commandés aux ateliers de tissage et de la livraison auprès des détaillants. Alors, dès
qu'il a du temps libre, il va dessiner les animaux du zoo. Un jour, son patron lui demande d'accompagner sa fille Ayako, qui vient de le couvrir de honte en trompant son mari, dans toutes ses
sorties pour la surveiller. Comme il la laisse retrouver son amant, il sent le vent tourner pour lui et en parle à un ami qui le fait engager à Tôkyô comme assistant auprès d'un mangaka...
Un zoo en hiver est un récit largement autobiographique. L'histoire n'en est pas moins touchante puisque
dans ce récit d'apprentissage, Taniguchi révèle au public ses premiers doutes malgré un talent certain, ses rencontres avec d'autres dessinateurs humbles et
attachants, et surtout son premier amour, celui grâce auquel sa vocation va s'accomplir, celui pour une jeune fille à la santé déclinante qui va lui donner des idées et l'inciter à achever son
manga. On peut d'ailleurs y voir aussi une certaine forme d'hommage à Mariko. Sans être au niveau de Quartier
lointain, qui reste de loin son meilleur manga, celui-ci, plus intimiste, vaut le détour pour mieux comprendre son itinéraire.
A lire dans Carnets de SeL du même auteur :
Le gourmet solitaire *
Un ciel radieux **
Icare **
Terre des rêves *
L'orme du Caucase **
Le journal de mon père **
L'homme qui marche ***
Quartier lointain ***
Dessin - vocation artistique - amour - manga
Casterman, 2009. - 231 p. : ill. n.b.. - (Ecritures). - ISBN 978-2-203-02099-3.