Toujours plus de viande, toujours plus de lait et d'oeufs... La population ne cesse de croître, la consommation de protéines avec. Mais l'extension de l'élevage est une des principales causes de pollution sur terre... Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), Bernard Vallat, a ainsi annoncé qu'il allait réunir des experts pour étudier les impacts de l'élevage sur les écosystèmes et les changements climatiques.
"L'extension de l'élevage est l'une des principales causes de la déforestation. Tout d'abord, parce que faire paître les animaux nécessite de l'espace, qui est souvent pris sur la forêt. Ensuite, parce que nourrir les animaux dans des élevages intensifs requiert de grandes quantités de fourrage et de céréales : pour produire un kilo de viande de boeuf, il en faut sept de soja ou de maïs, 36 kilos de fourrage et 16.000 litres d'eau. Les terres où est cultivé le soja sont pour l'essentiel prises à la forêt amazonienne. Or, la déforestation émet de grandes quantités de gaz à effet de serre."
"Au total, un kilogramme de boeuf équivaut à 18 kilogrammes de CO2 - autant qu'une voiture en émet sur 100 kilomètres ! Et dans le monde, chaque personne consomme en moyenne 40 kilos de viande par an (83 kilos dans les pays développés contre 31 kilos dans un pays en développement), deux fois plus qu'il y a cinquante ans."
(Extraits du livre " 2° de Trop Comprendre les enjeux de Copenhague " rédigé par la rédaction de GoodPlanet)
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Avec l'augmentation de la consommation de viande, de lait et d'oeufs dans les pays émergents, la demande mondiale en protéines va croître de 50 % d'ici à 2020.
"On va devoir produire plus d'animaux pour nourrir la planète quoi qu'il arrive", a déclaré M. Vallat.
Or, l'élevage est reponsable de la déforestation et de 18 % des émissions des gaz à effet de serre (plus que les transports) sur terre, selon un rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization) datant de 2006.
En Europe, la quasi-totalité des émissions de méthane (CH4) liée à l'activité d'élevage provient des fermentations digestives des herbivores (70 %) et des déjections animales (30 %). Il faut savoir que le méthane est un puissant gaz à effet de serre.
Selon Bernard Vallat, des solutions ont été trouvées en laboratoire pour réduire de moitié les émissions de méthane des ruminants. Il ne reste plus désormais qu'à développer ces procédés à l'échelle industrielle.
L'OIE va également soulevé un sujet important : l'impact du réchauffement sur la progression de certaines épidémies animales. "Si on avait dit il y a dix ans aux épidémiologistes que la fièvre catarrhale allait coloniser l'Europe, ils nous auraient dit que c'était impossible", a déclaré le directeur de l'OIE. Cette maladie virale venue d'Afrique est pourtant aujourd'hui présente jusqu'en Europe du Nord.
Bernard Vallat a également souligné que l'OIE prendrait en compte les enjeux sociaux liés à l'élevage dans les pays du Sud, où vivent " un milliard d'éleveurs pauvres dont l'animal est le seul bien ".
Les experts chargés d'étudier l'impact de l'élevage sur le climat se réuniront une première fois en mars et publieront leurs travaux au plus tôt cet été.
En attendant les résultats, souvenons nous que diminuer sa consommation de viande est le geste individuel le plus simple et le plus efficace pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Emilie Villeneuve
A lire aussi : Pas de viande le lundi avec Paul Mc McCartney !
voir les sources de l'infos INRA Institut national de la recherche agronomiquewww.inra.fr
FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
www.fao.org
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 11 janvier à 21:35
Je suis éleveur laitier (Apli) et je me crois revenu au XIX, pourtant "rien ne ce perd rien ne ce créer tout ce transforme" est du niveau 3ème, les cycles de l'Azote et du Carbone faisaient partis de mon option écologie au Bac (ce n'est pas le Pérou). Et voila aprés des millions d'années de stockage du CO2 sous forme de pétrole qui réapparaisse dans l'atmosqhère pour un tiers en une cinquantaine d'année, on a trouvé le coupable: les ruminants, qui au lieu d'être mis en avant comme les seuls valorisateurs pour l'homme des nutriments indigestibles des fourrages, sont accusés de ne pas entièrement les digérer. Faut qu'on m'explique le cycle du l'azote s'arreterai t'il sans ruminant, l'herbe, les céréales jaunissantes, les composteurs s'autointerdirai de produire du méthane, c'est n'importe quoi et surtout pas de la science écologique. Si il y à une chose à mettre en avant ce sont les vieux accords politiques (dont celui de Blair House 1982) ou l'europe c'est engagée à être dépendante des protéines végétals et par le choix de les produirent par un oléagineux le soja, plutôt que par des légumineuses et de n'avoir pas investie et subventionnée cette production qui équilibre le cycle du méthane naturellement. Va falloir une reflexion profonde des citoyens urbains aprés l'apprentissage à la lecture avec les animaux de la ferme, je sais qu'il y a un malaise pour les urbains à manger des animaux avec lesquels ils n'ont plus de lien, mais si les scientifiques ne rappelent pas la stupidité à mettre en avant uniquement un mailon et une transformation de l'écosystème, cela va aboutir à une taxe méthane et les céréaliers continueront de priviligier les céréales gourmandes en azote (dont 1/3 vient pétrole) et les mégatankers continueront inutilement de parcourir l'océan Atlantique, bref plus de pétrole gaspiller et toujours autant de méthane dans les cycles naturels. Je vous prie d'agréer mes sincères salutations PS: déjà faut ce battre pour rembourser nos dettes, on va pas non plus devoir gérer la recherche