Au bout de la route nous sommes arrivés à Alfold, une ville qui hier encore n’existait même pas pour moi… Il faut dire que quand Olivia m’a proposé de partir du côté de Budapest, je n’ai rien dit sur le coup, mais juste après je suis allé voir Marie et je lui ai demandé, dis Chouchou Budapest c’est bien en Hongrie ou en Bulgarie ou en Roum… enfin vers un truc comme ça, loin, fort loin vers l’Est non ? La quantité d’air qu’elle a alors expiré m’a indiqué ce qu’elle pensait de mes connaissances géographiques et j’ai senti que je n’aurais jamais ma réponse... Je suis donc resté sur ma seule certitude, Budapest c’était vers un truc comme ça, loin, fort loin vers l’Est…
Du coup savoir où j’étais quand nous avons fini par nous arrêter au bout de la route c’était donc beaucoup, beaucoup demander à mes certitudes géographiques.
Mais si je ne savais pas où se trouvait ce bout du monde, je savais pourquoi nous y étions, nous étions là pour découvrir l’usine où naissent les vaisselles Guy Degrenne. Et quand j’ai entendu un, tout le monde descend ! on y est ! Je l’ai pris avec le soulagement d’être arrivé... enfin soulagement… je ne savais plus si finalement être là au centre d’une usine de… porcelaine… était vraiment une si bonne idée.
J’ai toujours eu une capacité exceptionnelle à provoquer des tsunamis de catastrophes à la moindre occasion, ce n’est pas que généralement j’ai de la malchance, c’est juste que je suis la malchance !
Je crois qu’il suffirait que j’arrive dans le Sahara avec ma petite valise bourrée de mon inévitable écran total, vu que je brûle même quand je suis exposé à la lampe du frigo, pour que le Sahara n’ait plus le moindre problème de sécheresse et connaisse même sa première mousson.
La malchance ne se mesure jamais à moi elle sait qu’elle n’a aucune chance...
Du coup, lors de cette visite qui commençait, c’est prudemment que je suis resté loin des machines et des portes, des palettes de vaisselle et des pots de peintures, loin de tout ce qui se touche et peut se casser… loin de tout quoi… Et c’est ainsi que j’ai suivi la petite bande de découvreurs d’usine avec lesquels j’étais arrivé pour visiter cet univers où l’on cultive les assiettes.
Mais petit à petit je me suis tellement pris au jeu et aux explications de nos guides, de ce directeur et de son traducteur, qui nous ont entraîné avec passion sur le chemin qui va de la matière jusqu’à l’objet, que j’ai un peu oublié ma capacité à me transformer en aimant à catastrophes. Et c’est comme ça que j’ai découvert comment étape après étape, les machines mais surtout les hommes et les femmes, avec leurs gestes précis, impressionnants, plongeant les assiettes dans les bains d’émail, traçant à main levée au pinceau des cercles d’or, font naître ce qui va finalement couvrir nos tables…
J’ai toujours eu des rapports curieux avec les objets, leur donnant peut-être plus de vie qu’ils n’en ont réellement, mais là dans cette usine où ils naissent les assiettes, j’ai compris que les objets portent quelque chose de plus que la simple matière qui les compose, ils portent aussi la trace et l’esprit de ceux qui les fabriquent… Et c’est aussi avec ça que je suis parti et quelques souvenirs inoubliables.
Et quelques heures plus tard nous arrivions à Budapest la capitale de… d’un pays fort fort loin vers l’Est… mais ça c’est une autre histoire…
Toutes les recettes visibles dans cet article ont été composées avec de la vaisselle Guy Degrenne et vous pouvez retrouver les recettes en cliquant sur les photos.
Produits offerts
Petit veau comme un goulash
Ingrédients : 1kg de jarret de veau coupé en tranches (comme pour faire un osso bucco) – 1càc d’huile neutre – 1càs de beurre - 3 oignons moyens – 2 poivrons rouges – 1boîte de cubes de tomates – 3càc de paprika – ½ càc de graines de cumin – ½ càc d’origan séché – 2 feuilles de laurier – 1petit piment sec - 1càc de sucre roux - 1càc de fond de veau dilué dans ½ litre d’eau - quelques tiges d’origan frais – sel et poivre – de la crème liquide – du citron
Faites chauffer l’huile et le beurre dans une sauteuse. Salez et poivrez les tranches de viande, puis faites bien dorer les tranches des deux côtés.
Coupez en cubes les oignons et les poivrons, les poivrons en cubes un peu plus gros que les oignons. Quand la viande est bien dorée réservez-la dans une assiette puis versez les oignons et les poivrons dans la poêle. Baissez légèrement le feu et poursuivez jusqu’à ce que les oignons deviennent transparents mais sans trop colorer (5 à 10minutes).
Ajoutez alors le paprika, le cumin, l’origan séché et le laurier mélangez bien, laissez une petite minute, le temps que les parfums se mélangent bien. Ajoutez les tomates en boîte et le sucre roux mélangez puis versez le bouillon et ajoutez enfin la viande et le piment sec.
Couvrez et laissez cuire pendant une bonne heure en remuant de temps en temps, vérifiez que ça ne colle pas. Au bout de ce temps découvrez et poursuivez la cuisson pendant une demi-heure, la viande doit alors être très tendre et se défaire de l’os, si elle n’est pas assez tendre n’hésitez pas à prolonger la cuisson.
Pendant la cuisson remplissez un petit bol de crème liquide et versez dessus un trait de citron, remuez et réservez.
Quand le plat est prêt saupoudrez-le d’origan frais et servez avec le bol de crème pour que chacun se serve à son goût.
Mais pourquoi, ça se confirme, j’ai de plus en plus envie de cup cake’s moi… est-ce que je vous raconte ça…