Comme vous le savez sans doute, depuis quelques jours un blogueur encore un peu plus entreprenant que d'autres a lancé l'idée du No Sarkozy Day, à l'image du réussi mouvement qui conspua récemment le premier ministre italien, Silvio Berlusconi. Pour des raisons probablement diverses, d'autres blogueurs ont fait la promotion de son initiative, en s'y opposant justement. Ce ne sont là qu'escarmouches sans importance, face à l'enjeu vital de l'éradication d'un sarkozisme allant bien plus loin que l'homme lui-même. C'est un véritable choix de société qu'il faut imposer à des personnages politiques, journalistiques et médiatiques en cheville avec leurs homologues mondiaux et les grands financiers privés.
En même temps se profilent les élections régionales, très importantes, les dernières avant un remaniement général, un véritable tremblement de terre, de toutes les structures administratives du pays que l'Élysée veut mettre en place au plus tôt. Il s'agit pour lui de conforter une mainmise de l'UMP sur toutes ces structures élues, avec un minimum de voix. Le socle de ses partisans se fragilise. A nouveau le FN relève la tête, et pourrait troubler la fête. Les vraies formations de gauche commencent à s'unir contre l'ennemi commun, malgré des divergences normales. Seul le PS, vivier de transfuges pour la droite sarkozienne, continue ses chamailleries internes de personnes, dignes d'une cour de récréation en Primaire.
Il appartient à tous, dans cette période charnière, de se regrouper, de taire les petits différends, de donner le meilleur de soi-même en vue d'un rejet hurlé à la face de nos méprisants dirigeants. Tous les bulletins de vote vont compter, tous les blogs vont devoir se mobiliser malgré les réticences de certains. Les votes dans les urnes, sur les pavés, dans toutes les formations, dans un maximum de médias et de moyens d'expression devront être unanimes dans le même sens.
Une objection a été soulevée par certains, par ailleurs parfaitement honorable : en bonne démocratie, le président et l'Assemblée ont été élus pour cinq ans. C'est vrai. Ils ont aussi été élus sur un certain programme. Pas d'objection ? Ce programme n'a en aucun cas été réalisé, excepté au niveau du bouclier fiscal, mesure décriée et critiquable s'il en fut.