Au revoir Maman – Me Monique Comtois – 7 janvier 2010

Chère Maman,

Tu nous as quittés aujourd’hui après un combat incroyable de tous les instants contre une bactérie virulente. Oui, c’est trop rapide, trop subit.  La tristesse qui m’habite maintenant semble irréelle.  Il faudra laisser le temps adoucir ma souffrance d’avoir perdu ma mère qui aimait tant partager et échanger sur tous les aspects de la vie.

Oui, tu savais faire rire les gens. Tu aimais chanter et danser.  Ta passion pour l’horticulture et les fleurs te permettait de rêver à un monde meilleur. Tant de livres lus, tant de curiosité et surtout un désir fou d’apprendre et de connaître ont fait de toi une femme qui pouvait discourir avec élégance et rigueur. Tu savais relativiser les événements de tous les jours et apaiser les souffrances de ceux que tu aimais.

L’excellence et la minutie, tu m’as appris.  La rigueur et la constance tu m’as enseigné.  L’impeccabilité des mots ne se négociait pas avec toi. La médiocrité tu savais l’éviter.  La bêtise, tu détestais.  L’intégrité avec un sens pour toi dans ce monde fragile.  Ton sens de l’analyse, doublé d’un jugement rigoureux, me sert enfin de modèle tous les jours. Trop de choses apparaitront vide avec ton départ.

Tu rejoins aujourd’hui ton père Hector, ta mère Pauline, ton frère Réal et les autres disparus.  Tu as accomplit tes rêves et maintenant tu rejoins ceux et celles de l’au-delà pour en vivre d’autres.

Tu nous envoie aussi un message clair.  On devra se rappeler que la vie est fragile et que chaque instant de nos vies doit être vécu avec passion, exubérance et sans compromis.  Tu nous dis également que chacun doit s’assumer dans ses propres souffrances.

Puissions-nous se rappeler ensemble ta joie de vivre et la force que tu nous auras tous transmis au cours des années.

Je t’aime maman. Veille maintenant sur nous avec ceux qui nous ont également quittés.

Il ne faut pas être triste.  Il faut continuer à vivre avec ton sourire et ta bonne humeur.  Ajoutons ta force dans nos vies quotidiennes.  Je souris car je suis persuadé que c’est ce que tu veux et souhaite pour nous.

Ton fils, Benoit