Là, on est dans un bureau. La matinée a commencé de manière badine, souriante, salut les gens, salut à toi. Et puis y'a eu croche pied du hasard. Une conversation qui part, puis qui dégénère. Une nana, un mec. Resurgissent de vieux non dits, soudain réactivés. Débarquent des émotions qui affluent de la tête au pied.
Les témoins de la scène se taisent. Le chef de service se carapate après avoir essayé de calmer les esprits. Trop surchauffés pour endiguer la vague.
Comme les voeux semblent déjà loin !
Ou alors comme ces voeux-là, plus vrais, disent je souhaite te foutre sur le nez, gars. Ca fait un bail que ça me taraude, mec. Si tu fais ça, je te claque aussi, fille. J'y pense depuis un moment.
Un froid épais s'installe ensuite, comme un hiver qui serait revenu dare dare après s'être éclipsé quelques instants. Une bise qui brise.
Chassez le naturel. Ôtez les paillettes. Il restera la nervosité. Enfant peut-être de la morosité. Elle même jaillit des larmes de la sinistrose. Tout n'est pas en soldes.
D'ailleurs, des minutes, des heures passent. Reste un malaise, qui flotte dans l'air, qui plombe l'ambiance, pendant que ça cause ici et là de l'événement.
Ces engueulades sont particulières à arpenter mais quelque part, elles ont quelque chose de sain. De vivant.