Parents, ados, jeux vidéos

Dans la série ah que ce n'est pas toujours facile d'être un ado et son frère et son père, aussi ;-)
Les faits Ce dimanche matin, j'ai "surpris" gars de douze ans en train de jouer à des jeux sur le net. N'a normalement pas le droit. en dehors des créneaux qu'on a fixé avec lui. Me semblait qu'il n'était pas trop à plaindre. Il est gentil : il m'avait laissé dormir. Lui et son frère s'étaient levés plus tôt que moi. Quand il m'a vu, il paniqué. Et pâlit d'un coup. A moins que ce soit dans l'autre sens, pâlit d'abord, paniqué ensuite. A toute berzingue, il a éteint l'ordi. Je lui ai demandé ce qu'il faisait. N'a pas répondu tout de suite. Puis m'a montré le jeu. Mais ne m'a pas narré le reste. Il avait aussi "commandé" un truc sur le net via son jeu en réseau. M'expliqua, après avoir nié, et nié encore, que c'était un "cadeau" qu'un copain lui avait transmis. Quel copain ? Je ne sais pas, quelqu'un du jeu... Larmes. Cris paternels. Explications sur les dangers du net. Rappels sur le règlement intérieur. Il y a des dimanche, on a envie qu'ils partent du bon pied. On se retrouve mi flic, mi pédagogue, avec à peine son café dans le ventre et le dit ventre qui se serre. On sent, je crois, quand les moments sont importants et qu'il convient de ne pas se louper. Je vais réfléchir, dis-je aux deux gars, que j'envoie prendre l'air. Nous en avons tous besoin. Et pis c'est sympa. Y'a de la neige.
Les prolongements. Depuis l'esclandre, je cogite. Je "cherche une punition juste". Enfin non, c'est pas ça. Je cherche à être juste, pas forcément à punir. Je prends une partie de la situation pour moi, en effet. Car quelque part, je les comprends, les gars : ordi, wii, DS... Autant de tentations qui sont à portée de z'yeux et de mains, c'est comme si je mettais sous le nez d'un gourmand son met favori... Instaurer un réglement ? Des quotas ? Changer le matériel de place ? Le cacher ? Ca plaît moyen, tout ça. J'aimerais plutôt de l'intelligence et du bon sens.
Je me doutais que les gars "profitaient" parfois du fait que les vieux se levaient après eux pour jouer de l'écran sans en avoir forcément le droit. Ils n'avaient jamais été pris sur le fait (pouah !).
Ce midi, dans un premier, on a donc reparlé de tout ça. De ce que je ressentais. De ce qu'ils comprenaient ou pas de la situation. De ce qu'ils pensaient. De la confiance, de la trahison, de la parole donnée, du sens de la punition, de la conséquence de ses actes, de la responsabilité, du mensonge. De l'importance aussi de la réflexion et de l'échange entre nous. Tu n'as qu'à nous punir d'argent de poche, ose gars de douze ans. A qui je réponds que je ne vois pas le lien entre son acte et la "punition". Que vient faire l'argent là-dedans, je lui dis. Tu crois qu'on achètes avec de l'argent qu'on n'a pas la confiance perdue ?
Tu nous obliges dans ce cas à rendre cinq services par jour pendant une semaine, essaie-t-il ensuite. Et après ? Je lui réponds. Après, on refait tout pareil ?
Nous nous sommes quittés bons amis sur : je vais réfléchir à quelque chose qui me semble adapté. On va en parler aussi avec votre maman.
L'airde rien, voilà une situation qui en soulève, des débats, des pensées. Mais qui me plaît, aussi, en ce qu'elle permet de montrer que l'on peut parler des problèmes. Chacun se connaîtra mieux, dans cette histoire. Reculer pour avancer ?
A suivre, donc.