Respect

Publié le 09 janvier 2010 par Olivier57

Nous vivons dans un monde où nos erreurs de jugement successives nous ont conduit à croire qu’inculquer le respect à nos enfants était dépassé, « has been »…
Un monde où nous avons laissé la télévision, les jeux vidéos, les chansons véhiculer sans cesse des idées de haine, de violence et d’agression par pur souci mercantile, parce que cela se consomme et se vend mieux que la culture,
Un monde où le miracle de l’ordinateur et de l’internet sont devenus pour eux le lieu d’apprentissage de la sexualité au travers d’une pornographie où la femme est rabaissée à l’état d’objet sexuel, de consommable de chair sans âme,



Un monde où l’on ne respecte plus l’instituteur, où le curé est un ringard, où les parents oscillent entre potes et emmerdeurs, sans plus jamais passer par la case Père et Mère.
Un monde où il ne manque plus que les plateaux pour que les enfants confondent définitivement le repas familial et le self-service,
Un monde où un professeur ne peut même plus donner un cours seul avec un élève, faisant de lui un pédophile en puissance, implicitement un danger, un moins que rien dans l’esprit de ceux qu’il éduque, lui déniant ainsi toute forme d’autorité,
Un monde où depuis quelques décennies, il est interdit d’interdire, où la victime est suspecte et le crime excusable, un monde où les avocats atténuent la responsabilité de chaque criminel dans une savante dialectique, non pour que la justice soit mieux rendue, mais au contraire pour améliorer leur score et accroitre leur clientèle.
Un monde où le laxisme est devenu la règle et la rigueur, la honte,
Un monde sans foi ni loi qui se substitue à l’éducation des Parents,
Un monde où prôner le civisme, le respect, l’éducation sont vouées aux gémonies par les bobos ou subissent l’incompréhension des beaufs,
Un monde où les révolutionnaires d’autrefois, après avoir semé la zizanie sont devenus des bourgeois touchant de confortables jetons de présence, mais continuant à faire recette auprès des gogos,
Alors, au risque de passer pour un ringard, un has been, tant pis, ou plutôt tant mieux...

Je regrette le temps où j’ai découvert le sexe au même instant que ma première conquête et pas en regardant  la vidéo d'une tournante sur un mobile,

Le temps où je n’aurais pas eu l’idée de manquer de respect à mes aînés mais où je les admirais et les craignais,

Le temps où les titres de mes livres et cahiers parlaient de morale et d’instruction civique…
Un temps pourtant pas si lointain, une génération à peine...

Grâce à une éducation empreinte de règles et d’Amour, notions complémentaires et non antagonistes, bien au contraire,  je n’aurais jamais emmené un couteau à l’Ecole pour finir par le planter banalement dans la poitrine d’un camarade.
Il est plus que temps de faire revenir le balancier de l’éducation en dehors de la zone de danger pour ne pas sacrifier une nouvelle génération et notre société avec elle.