Peu de personnes connaissaient le Cabinda, petite enclave entre les deux Congo, comptant moins d’habitants que la ville de Lyon, et regorgeant de pétrole. Cette enclave fait pourtant partie intégrante de l’Angola, pays organisateur de la compétition en question, la coupe africaine des nations (CAN). Elle revendique son indépendance. L’Angola prétendait pourtant que tout y était calme et qu’aucun risque ne pouvait en surgir. On connaît la validité de ces “certificats” de circonstance. Personne ne va donc regarder plus loin?
L’équipe togolaise est ainsi mitraillée dans son bus et “la punition” est très dure : 3 morts !
On pourra trouver ici ou là tous les détails de ce conflit régional ancien sur fond de richesses pétrolières. Ce n’est pas l’objet de cette note.
La compétition devait être immédiatement supprimée. Le foot est très populaire, une telle « sanction » marquerait les esprits. Au moins on éteindrait les projecteurs qui inondent de lumière les “artistes” déments.
Arsène Wenger, pourtant homme en général pondéré, déclare au contraire que la compétition doit continuer : “Je ne crois pas que l’on puisse arrêter une compétition au premier incident, car cela récompenserait les gens qui provoquent ces incidents“. Les termes sont pour le moins édulcorés, un mitraillage en règle sur une équipe avec un solde de trois morts … pour un « incident » c’est un « incident » ! Dans un pays qui jurait sa parfaite maîtrise en matière de sécurité et qui persiste dans son serment la main sur le coeur. Quant à prétendre que la suppression de la compétition ferait le jeu des terroristes ; je pense tout à fait le contraire. C’est justement parce que ces agressions et tueries ne sont jamais suivies de sanctions véritables qu’elles se reproduisent.
Le débat est tranché puisque le coup d’envoi du premier match aura bien lieu ce matin. Il devient complètement fou , au nom d’une universalité sportive, de confier des organisations d’ampleur à des pays qui ne peuvent assumer véritablement les engagements pris, et on le savait ! Il est inadmissible de créer un centre olympique dans une ville, un pays, encore en guerre.
A force de tout excuser, de tout pardonner, de trouver partout et pour tous des excuses, on en arrive à faire le jeu des cinglés de toute nature; des aventuriers du “projecteur”. Il faudrait apprendre à dire “on arrête” !
La suite n’est d’ailleurs pas garantie, « On est en guerre tous les coups sont permis » aurait déclaré le chef de la rébellion « nous avons un pays à libérer … » et il promet de nouveaux attentats. Mais comme si de rien était, de belles et généreuses voix continuent de prétendre qu’il faut bien sûr continuer …
Ainsi les terroristes n’ont plus à se gêner, non seulement la tribune est fournie gratuitement et sans discernement et une fois installés sur le “podium” on maintient les projecteurs allumés pour mieux les éclairer ! Il n’est effectivement pas certain que cette méthode de l’arrêt immédiat d’une compétition en cas d’incidents majeurs, porte ses fruits, mais on ne l’a jamais essayée !
Enfin, il vaut mieux à mon sens, protéger la vie de 400 joueurs et membres de staff que de prendre des risques inconsidérés.
Au fait … Et la FIFA ? Des signes de vie ? OUI :